Le boxeur de l’année :

Saul Alvarez

Les années se suivent et se ressemblent pour Saul Alvarez qui truste les honneurs. Le Mexicain a encore marqué les esprits en 2021 avec trois victoires avant la limite et en réussissant à unifier la catégorie des poids super-moyens. Canelo a battu les meilleurs super-moyens mondiaux et il n’y a plus aujourd’hui que le seul Davide Benavidez qui puisse prétendre le faire chuter de son piédestal.
Saul Alvarez se sent pousser des ailes et en 2022, il tentera l’audacieux pari de défier Ilunga Makabu,  champion WBC des poids lourd-légers pour un nouveau titre mondial dans une cinquième catégorie de poids.
 

Combat de l’année :

Roman Gonzalez vs Juan Francisco Estrada II

Sans surprise, la rédaction s’est tournée vers la fabuleuse revanche entre les grands Roman Gonzalez et Juan Francisco Estrada, disputée neuf années après leur sublime premier affrontement. Très attendus, les deux futurs Hall of Famers ont régalé le public de Dallas avec un festival pugilistique de très haut niveau durant douze rounds. On pourra (un peu) pester contre la décision mais on retiendra la qualité exceptionnelle de ce combat avant tout. Rendez-vous est pris pour la belle le cinq mars prochain !
Chez les femmes, impossible de passer sous silence le choc titanesque entre Mikaela Mayer et Maiva Hamadouche. Snobée par les juges mais pas par les observateurs, la Française sort grandi de cette guerre de tous les instants.
Sur le plan européen, notre représentant Bilel Jkitou s’incline de très peu mais a offert en compagnie du Britannique Sam Eggington, un combat voué à rester gravé dans les mémoires de ceux qui auront eu l’honneur d’y assister. Enfin nous noterons que dans la catégorie reine, les chocs entre Oleksander Usyk et Anthony Joshua et Tyson Fury et Deontay Wilder auront chacun tenu toutes leurs promesses dans des styles bien distincts !
 

KO de l’année :

Oscar Valdez vs Miguel Berchelt

A une poignée de secondes de la fin du du dixième round, Oscar Valdez a parachevé le chef d’œuvre de sa carrière d’un surpuissant gauche donné en contre, laissant le favori Miguel Berchelt face contre bâche. Ce coup monumental permet à Valdez de s’emparer du titre WBC des poids super-plumes.
Malheureusement le reste de l’année sera moins scintillant pour le Mexicain avec un contrôle positif à un stimulant suivi d’une performance en demi-teinte face au il est vrai très bon Robson Conceicao.
 

Déclin de l’année :

Mikey Garcia

Dominateur des plumes au super-légers, Mikey Garcia est définitivement moins à son aise dans la catégorie supérieure. Logiquement archi dominé par Spence en 2019, le Californien avait tout de même su rebondir en venant à bout de son solide compatriote Jessie Vargas. Ils étaient donc peu nombreux à donner la moindre chance à l’Espagnol Sandor Martin.
Très appliqué, l’outsider parvint à faire déjouer un Garcia transparent pendant dix rounds , tout simplement incapable de se faire violence pour tenter d’arracher la victoire. On se gardera bien d’enterrer définitivement ce grand champion mais à trente-quatre ans ses meilleurs jours sont derrière lui et la scène actuelle regorge de talents redoutables des super-légers aux welters.
 

Surprise de l’année :

Kiko Martinez vs Kid Galahad

Eternel Kiko ! Sept ans après la perte de son titre IBF des poids super-coqs et avec quelques dures punitions et désillusions encaissées dans l’intervalle, le guerrier ibérique a signé l’exploit en renversant l’excellent Kid Galahad pour s’emparer de la ceinture IBF des plumes. D’un lourd crochet droit à la face, Martinez a une première fois envoyé le Britannique au tapis peu de temps avant la fin de la cinquième reprise. Visiblement pas remis, Galahad a quand même répondu à l’appel de la sixième reprise, seulement pour se faire cueillir d’une terrible droite quelques secondes à peine après le début du round. Inoubliable !
 

L’espoir de l’année :

Xander Zayas

Avec pas moins de six victoires en 2021, c’est la petite portoricaine Xander Zayas qui a retenu notre attention cette année. Certes, son adversité demeure faiblarde à ce jour, mais les promesses affichées par ce jeune homme de dix-neuf ans sont réelles. Déjà doté d’une belle maturité sur le ring et d’une technique très sûre, le protégé de Bob Arum et Top Rank va continuer de faire parler de lui en 2022, que ce soit en welters ou super-welters !
Chez les lourds la sensation Jared Anderson s’est également montré très impressionnant avec quatre victoires avant la limite qui le propulsent au rang de prétendant au titre dans un futur proche, et ce à seulement vingt-deux ans.
 

Flop de l’année :

Les ‘gros’ promoteurs français

 
Si on a eu droit à de magnifiques performances françaises cette année (Ségolène Lefebvre, Kevin Lele Sadjo, Mathieu Bauderlique), l’année a été plutôt compliquée pour nos champions cette année au niveau international. On a encore pu constater que le principal problème concernant nos meilleurs français, c’est l’encadrement et leurs promoteurs. Que ce soit une adversité discutable, une inactivité prolongée ou des soucis d’organisations, les gros boxeurs français ont beaucoup patienté encore cette année, la faute à des promoteurs qui ne matchent pas avec le niveau et l’ambition de ces champions. Que ce soit pour Tony Yoka, coincé par son deal avec Canal+ l’obligeant à boxer en France et l’empêchant d’attirer de gros noms, ou pour Arsen Goulamirian et Michel Soro, tous deux contraints de quitter Univent à cause de l’inactivité et la négligence de leur promoteur, nos meilleurs éléments sont plombés par leurs structures. De quoi donner raison à Christian Mbilli, parti Outre-Atlantique auprès du promoteur québécois Camille Estephan, et qui a réalisé une grande année 2021, en battant notamment le solide américain Ronald Ellis.
 
 

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