Sadjo – De Carolis : bon pour l’expérience

À la suite d’un combat dur, Kevin Lele Sadjo est parvenu à conserver son titre européen (EBU) des Super-Moyens samedi soir à Levallois. Une performance qui devrait beaucoup lui apporter en termes d’expérience.

Durant la pesée, à la veille du combat, l’entraîneur de Giovanni de Carolis n’avait qu’une seule question à la bouche concernant Kevin Lele Sadjo : « A-t-il déjà fait des combats durs ? ». Une interrogation en forme de promesse de la part du clan du gladiateur romain, impeccablement préparé. Et de fait, alors qu’on aurait pu s’attendre à une stratégie fuyante de la part du challenger italien, ce dernier se tenait face à la tornade Sadjo, probablement désireux de laisser passer l’orage pour renverser la vapeur en deuxième partie de combat.

KLS prenait donc la direction des opérations en effectuant un gros travail de sape dont témoignaient les flancs rougis de De Carolis. Économe de ses efforts, le quadragénaire transalpin était dangereux sur chacune de ses attaques et certains contres faisaient passer un frisson dans les travées de la salle Marcel Cerdan. Aussi, lorsque le champion d’Europe connut un petit coup de moins bien à la mi-combat, il se mit sous la menace de son challenger, qui n’attendait manifestement qu’une baisse de régime pour prendre sa chance.

 

 

Heureusement, le Levalloisien repris bien vite sa marche en avant, usant tellement son adversaire que l’entraîneur du Romain se vit contraint de jeter l’éponge à la huitième reprise d’un combat que son boxeur ne pouvait plus renverser. En triomphant spectaculairement, Lele Sadjo n’a pas seulement montré qu’il était probablement le boxeur français le plus spectaculaire du moment. Il a accumulé une expérience qui lui servira forcément pour les échéances mondiales qui l’attendent.

Juste avant, le bombardier catalan, Mickael Diallo est facilement venu à bout de Nadjib Mohammedi au cours d’un combat à sens unique. La puissance du Perpignanais n’a laissé aucune chance au Provençal qui doit manifestement se poser des questions sur son avenir.

 

 

Par ailleurs, le public a pu assister aux débuts professionnels de Benny Nizard, fils de Stéphane « Rocky » Nizard qui fit les beaux jours des réunions du gymnase Laumière dans les années 1990. Le fiston a largement battu Yassin Avend grâce à un style spectaculaire et très apprécié du public, manquant malgré tout de puissance.

 

Paul GIBERSZTAJN , photos Pierre GIROD     

Laisser un commentaire