Arsen Goulamirian impuissant

Hier soir à Inglewood (USA), Arsen Goulamirian (27-1, 19 KO) a perdu son invincibilité et son titre WBA des lourd-légers en s’inclinant aux points (118-110, 118-110, 118-110) face au Mexicain Gilberto Ramirez (46-1, 30 KO).

Le seul champion du monde Français n’est jamais parvenu à enrayer la boxe de l’ancien champion des super-moyens qui effectuait sa seconde incursion dans la catégorie des lourd-légers. Bien en jambes et clairvoyant, Ramirez a maitrisé Goulamirian en le gardant à distance avec son jab avant de l’ajuster avec son bras arrière. Par le passé, le Français avait montré quelques difficultés d’adaptation face aux gauchers et il lui avait fallu quelques rounds pour trouver la solution et venir à bout du Moldave Constantin Bejenaru. Hier, il a parfois semblé perdu sur le ring, jamais en danger pendant les douze rounds du combat mais à court de solution et dans l’incapacité de bousculer un boxeur largement à sa portée et inférieur aux autres champions que sont l’Anglais Chris Billam-Smith et surtout l’Australien Jai Opetaia, l’épouvantail de la catégorie.

Goulamirian n’a pas réussi à imposer sa boxe physique et sa puissance, dominé par la vitesse d’exécution et la variété technique de Ramirez, il a vu les rounds défiler à la même cadence en encaissant les gauches et les uppercuts de Zurdo. A certains moments, il a touché durement mais ce fut trop sporadique pour perturber un boxeur ayant l’expérience du Mexicain.

 

 

Arsen Goulamirian rêvait depuis des années de boxeur aux USA pour un grand promoteur et dans un lieu prestigieux devant les caméras d’un média diffusé dans le monde entier. Le plus cruel dans l’histoire est que ce moment est enfin arrivé le jour où Arsen n’est plus tout à fait Feroz Goulamirian. Handicapé par une inactivité chronique, souvent fatale à un boxeur approchant doucement de la quarantaine, malgré un énorme travail à l’entrainement, le Français a payé cash ses errements et ceux de ses promoteurs. Le temps qui passe étant le pire ennemi du sportif de haut niveau, espérons que celui d’Arsen Goulamirian ne soit pas passé.

Jacques LAMBERT

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