Madrimov – Soro : Défaite dans la confusion

Mené aux points et malmené à la fin du neuvième round, Michel Soro a été stoppé par l’arbitre alors que Madrimov l’a frappé à plusieurs reprises après la cloche. La WBA doit maintenant statuer concernant la conduite à adopter.

 Sans être catalogué comme une terreur des rings, l’Ouzbek Izraïl Madrimov promettait d’être un véritable « pénible » pour Michel Soro. Et l’homme de Khiva a tenu parole en dominant légèrement le combat. Rapide, très mobile et actif, Madrimov n’a jamais permis au Lyonnais de faire parler sa puissance.

La plupart des rounds furent très serrés avec un léger avantage pour le boxeur local que deux des trois juges donnaient en avance au moment de l’incident (le troisième optant pour un pointage de parité). L’affaire est donc advenue à la fin du neuvième round. Nettement touché par l’Ouzbek, Michel Soro était ravi d’entendre retentir le gong. Malheureusement, l’arbitre espagnol M. Salvador Rodriguez ne l’entendait pas de cette oreille (ni de l’autre) puisqu’il laissa Madrimov distribuer de nombreux coups alors que le round était terminé ! Une faute scandaleuse qui aurait pu mettre en danger la santé du Français.

Entre confusion et réclamations du clan tricolore, la décision fut tout de même rendue en faveur de Madrimov qui devient le théorique challenger officiel du Champion Jermell Charlo. Pour autant, il y a fort à parier que Michel Soro va réclamer justice à la WBA. Dans le meilleur des cas, il pourrait obtenir un « No contest », soit une annulation de la décision des juges et du Superviseur du combat assortie d’une revanche assez proche dans le temps.

Une autre solution serait de confirmer cette défaite en ordonnant un nouveau combat entre les deux hommes. Hypothèse que l’Ouzbek a acceptée à sa descente du ring. Dans les deux cas, ce second combat aurait très probablement lieu de nouveau en Asie centrale et il resterait à Soro à prouver que sa prestation du jour – en deçà de ses dernières apparitions – est due à une longue inactivité et non à un déclin.

Paul Gibersztajn   

 

 

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