Dans un Zenith de Paris rempli et enthousiaste, Bakary Samaké est parvenu à surmonter de peu l’obstacle constitué par Ahmed El Mousaoui au cours d’un combat qui a vu les deux boxeurs se neutraliser la plupart du temps.

Dans l’ambiance survoltée d’un Zénith plein, les supporters des deux protagonistes du combat vedette, qui étaient un petit plus nombreux côté Samaké, ont assisté à une victoire du jeune face à l’ancien. Victoire probablement moins large que ne l’ont indiquée les juges mais succès qui permet au Francilien de poursuivre son ascension et de fidéliser son public. Bakary Samaké semblait pourtant un peu contracté durant les deux premières reprises au cours desquelles El Mousaoui prenait l’initiative et le testait afin, sans doute, de lui montrer que l’affaire du jour allait forcément être beaucoup plus compliquée que les 14 sorties précédentes du jeune homme.

Mais bientôt, le natif d’Aubervilliers mettait en place sa défense, dos aux cordes, à base d’esquives du buste et de travail des épaules. Une stratégie qui rendait inefficaces la plupart des coups du Lyonnais, qui avait peut-être le tort de na pas suffisamment travailler au corps. De son côté, Samaké travaillait par série. Et si l’immense majorité de ses coups finissaient dans les gants d’El Mousaoui, son activité, notamment durant les dernières reprises lui a permis de convaincre les trois juges pour une décision unanime assortie d’un 100-90 tout de même assez loin de l’impression générale laissée par le combat.

Tout le monde a hâte de revoir Bakary Samaké, surtout si son père, promoteur de la soirée, continue de prendre tout à la fois des risques sportifs et organisationnels, ce qui est une excellente façon d’attirer le public qui ne demande qu’à vibrer.

Dans les autres combats, Souleimane Mohammedi s’est défait du solide argentin Pucheta grâce à sa technique et son sens supérieur de l’esquive. Cédric « Titi » Vitu s’est logiquement incliné face au Géorgien Jeranashvili. Milan Prat a dominé l’Argentin Rodrigo Coria, sans toutefois l’ébranler. Enfin, le plus beau combat de la soirée est à mettre à l’actif de Mustapha Zaouche ET d’Idriss Dogbegan.

Auteur de deux knock-downs assez tôt dans le combat, Zaouche semblait se diriger vers une facile victoire. C’était sans compter sur les incroyables ressources du quadragénaire Dogbegan, auteur d’un retour magnifique « au courage », pile au moment où l’élève de Nasser Laloui marquait physiquement le coup.

Finalement, ce dernier trouvait les ressources pour conclure magnifiquement d’une série de crochets au 7ème round et poursuivre ainsi sa route avec un palmarès sans tâche.

Paul GIBERSZTAJN , photos Pierre GIROD

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