Roman Gonzalez : la leçon du maître

Toujours aussi flamboyant malgré ses bientôt 35 printemps, Roman Gonzalez a une nouvelle fois tutoyé la perfection la nuit dernière dans la Pechanga Arena de San Diego (Californie, USA).

Pour palier au forfait de Juan Francisco Estrada (COVID), c’était pourtant plus qu’un simple remplaçant qui se présentait en la personne de Julio Cesar Martinez. La sensation mexicaine des poids mouches avait accepté l’invitation sans la moindre hésitation, montant de catégorie pour l’occasion (et même un peu plus puisque le Mexicain fut pesé une livre et demi au dessus la limite des super-mouches). Avec sa fougue, son explosivité et sa frappe lourde des deux mains, « El Rey » semblait armé sur le papier pour pousser « Chocolatito » dans ses derniers retranchements.

Il n’en fut rien… Car aussi incroyable que cela puisse paraître à ce stade de sa carrière, et alors qu’on le pensait fini après sa lourde défaite contre Srisaket, Roman Gonzalez évolue toujours à son meilleur niveau. C’est à dire ce qu’il s’est fait de mieux dans l’Histoire à moins de 53 kg. Tout le répertoire y est passé : esquives, blocages, remises, uppercuts, triplés du bras avant et cetera, servi par ce jeu de jambes millimétré qui permet au Nicaraguayen d’être toujours en position de frapper avec le maximum d’efficacité.

Littéralement concassé pendant douze rounds, Martinez aura sans doute laissé quelques précieuses années de carrière dans cette rude bataille, mais pourra se targuer d’avoir entendu la cloche finale grâce à un menton hors du commun.

Après le verdict malheureux subi face à Estrada, la décision ne pouvait cette fois-ci échapper à Gonzalez, qui signe là un des plus belles victoires de sa carrière (118-110, 117-110, 116-112). La belle face à son grand rival sera bien entendu somptueuse.

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