Michel Soro volé à Ekaterinbourg

Hier à Ekaterinbourg en Russie, Michel Soro (35-3-2, 24 KO) a été donné perdant face à l’invaincu Daguestanais Magomed Kurbanov (24-0, 13 KO). La décision partagée (115-113, 112-116, 113-115) est anecdotique tant le champion Français avait gagné pour la grande majorité des observateurs du monde entier. Michel Soro était arrivé en Russie avec la pancarte du champion déclinant mais qui reste un nom susceptible d’ouvrir des portes en cas de victoire. Or sur le ring, Soro a prouvé qu’il faisait encore partie des meilleurs super-welters mondiaux.

Les limites de Magomed Kurbanov éclatent au grand jour

Les deux premiers rounds peuvent être qualifiés de rounds d’observation mais que dire concernant la suite ? Une profonde blessure au front suite à un choc de têtes au 1er round « réparée » par un emplâtre de vaseline avec la complaisance d’un directeur de combat qui ne trouvera rien à redire ni à faire observer au coin Russe. Une autre blessure est survenue un peu plus tard dans le combat, plus grave celle-là puisqu’elle concernait la paupière et que le sang coulait. Une ouverture qui s’est aggravée pendant le combat, pourtant, à aucun moment, il ne sera fait appel au médecin, on a connu des combats stoppés pour moins que cela. La performance de Michel Soro a dévoilé au grand jour les faiblesses et les lacunes de M. Kurbanov, des insuffisances déjà entrevues devant l’Anglais Liam Smith et comblées par la complaisance des jury retenus par ses promoteurs.

M. Soro, coaché par Joseph Germain et accompagné par son promoteur Yohan Zaoui (Y 12 Boxing), a livré un combat de niveau mondial, il a dominé Kurbanov dans tous les domaines, faisant même espérer une possible victoire avant la limite au cours d’un 10e round qu’il a dominé de la tête et des épaules. Tout sentait l’entourloupe dans ce combat, dés la pesée, Kurbanov était contraint de baisser le slip pour satisfaire à la limite des 69,853 kg. Un sous vêtement en métal si l’on en juge par les 800 g grignotés… Le champion Français s’est ému qu’il n’y ait eu aucun contrôle anti dopage après le combat. Avec ce verdict et tout ce qui l’a entouré, la boxe a montré la face sombre de ces organisations plus ou moins scélérates qui sévissent dans certains pays.

Puisse cette cruelle mésaventure subie par Michel Soro, servir à d’autres boxeurs susceptibles d’aller boxer là-bas.    

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