Gustave Tamba expéditif pour conquérir la ceinture de l’union européenne !

Corrigeant l’italien Dragan Lepei (32 ans ; 27 combats, 20 victoires dont 10 par KO, 5 défaites et 2 nuls), Gustave Tamba (31 ans ; 18 combats, 17 victoires dont 11 par KO et 1 défaite) a fait la démonstration que l’on pouvait bien compter sur lui dans la catégorie des super moyens en s’emparant du titre de l’union européenne. En l’espace de seulement deux petites reprises, Gus a exposé tout son talent et sa puissance de frappe.

Tout a démarré tranquillement, comme un traditionnel round d’observation. Le fréjussien boxe en ligne et place des jabs pour trouver sa distance. Puis, soudainement, tel un véritable puncheur, Gus place un splendide crochet du gauche à la tempe de l’italien qui s’éteint de tout son poids pour un premier compte. Compté huit, Lepei parvient tout de même à se relever, mais on comprend vite dans son regard groggy l’évanouissement de tout espoir. Le gong de la fin de la première reprise donnera un répit de courte durée à une issue inévitable pour le transalpin. Dès lors, Gus bloquera Lepei dans un coin du ring pour lui asséner une série de coups qui obligera sagement l’arbitre à arrêter le combat et attribuer la ceinture de champion de l’union européenne au français : « J’ai fait la préparation parfaite pour ce combat, j’avais faim de victoire, de rattraper le temps perdu par le Covid ou des blessures. Cette victoire c’est celle d’une team animée par Yannick Paget, c’est celle du bonheur retrouvé ! ».

Gus peut dorénavant vivre cette ceinture comme un moment libérateur pour pouvoir redynamiser son destin pugilistique, comme un tremplin gigantesque vers de nouvelles opportunités de titres. Ce moment d’embellie autorise légitimement à cette belle team l’espoir de nouveaux exploits, de nouveaux titres.

Un Team heureux, Yannick Paget (à dr) en compagnie du préparateur physique

La soirée a également permis au public fréjussien d’assister au duel d’invaincus entre Mekki Sahli (29 ans ; 4 combats, 4 victoires dont 3 par KO) et Charly Masiya Mbuyi (28 ans ; 3 combats, 2 victoires dont 1 par KO, 1 défaite) dans un magnifique combat des poids lourds. Les premières reprises sont assez équilibrées où les deux protagonistes se rendent coups pour coups. Toutefois, c’est bien le boxeur local qui génère les touches les plus nettes en parvenant à bloquer régulièrement Charly dans les cordes. Exerçant une pression terrible et précise, le rapport de force tourne à l’avantage de Mekki qui boxe avec davantage de réalisme. A la cinquième reprise, Mekki maintien l’accélérateur en plaçant une magnifique combinaison corps face suivi d’un crochet droit qui atomisera Masiya Mbuyi d’un lourd KO. Compté 9, le tourangeaux reprend difficilement le combat en montrant des signaux de titubements. L’appel du sixième round confirmera ce sentiment dévastateur puisqu’une nouvelle accélération de Mekki forcéra son adversaire à poser un genou à terre pour le compte définitif. L’arbitre se voit obliger de stopper le combat à la 6ème reprise. Sa belle boxe et sa bonne gestion de combat devrait permettre à Mekki de monter dans le classement national. On s’imagine déjà de beaux duels contre Mourad Aliev, Cyril Leonet ou encore Faisal Ibnel Arrami… Ce n’est pas l’adversité qui manque en France pour confirmer cette montée en puissance.

Le troisième combat professionnel fut quant à lui écourté par une blessure non intentionnelle dès la première reprise d’Amadou Ndiaye sur Clément Lubrano. L’arcade gauche bien ouverte, Clément fut clairement perturbé pour casser la distance. Ses assauts sur 2 à 3 coups pour tenter de coller son adversaire furent temporisées par une l’allonge de bras très favorable à Ndiaye. Cependant, face à la gravité de la blessure, l’arbitre préféra stopper le combat en appelant à une décision aux points. La victoire fut alors attribuée à Clément Lubrano dans une cacophonie la plus totale. Un no contest aurait certainement était plus approprié par rapport à ce sentiment d’un combat non accompli. Car dans l’état, la revanche s’impose.

Yohann COUSIN, photos Sylvain PELLEGRINO

 

 

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