Un dernier tour d’Europe ?

Avant de s’attaquer à des échéances mondiales dans sa catégorie de poids ou celle en dessous, Kevin Lele Sadjo défend son titre continental face à son challenger italien Giovanni De Carolis. Une étape à ne pas prendre à la légère.

Les boxeurs italiens sont probablement ceux qui vieillissent le mieux. De Silvio Branco à Matteo Signani, ils attendent parfois l’approche de la quarantaine pour donner le meilleur d’eux même. Or, De Carolis devrait souffler ses quarante bougies cette année. Modèle de sérieux, l’ancien champion du Monde WBA (2016) s’est préparé sereinement avec des sparrings italiens et anglais et n’est certainement pas venu à Levallois pour toucher une dernière bourse avant de raccrocher. De son côté, Lele Sadjo va vouloir confirmer qu’il est le boxeur français le plus excitant du moment, comme le prouve son palmarès immaculé et son pourcentage impressionnant de KOs. La différence de taille et de style promet un combat spectaculaire et même si « tonton » est le détenteur de la ceinture (EBU) européenne, il va très probablement avancer sur son adversaire et « faire le combat », comme il en a l’habitude.

Juste avant, les spectateurs auront un très intéressant combat de mi-lourds à se mettre sous la dent avec l’inoxydable Nadjib Mohammedi qui va disputer son 56ème combat, 19 ans après ses débuts professionnels.Face à lui, le bombardier catalan, Mickael Diallo tentera de faire parler la poudre, comme il l’a souvent fait au cours d’une carrière que beaucoup imaginaient grandiose mais qui n’a pas (encore ?) atteint les sommets espérés.

Cela dit, le puncheur de Perpignan peut toujours s’inspirer de la longévité des boxeurs transalpins pour atteindre un jour les plus hauts sommets.

 

Paul GIBERSZTAJN             

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