Quoi de neuf chez les Super-Welters en France ?

Revue de détail des poids Super-Welters Tricolores

L’une des catégories les plus riches au monde, la France regorge aussi de nombreux talents dans cette division. Chez les 69,853 kg (154 livres), les espoirs se multiplient et les carrières ne se ressemblent pas. Où en sont nos champions et où vont-ils ?

Milan Prat (17-0, 14 KO)

C’est officiel Milan Prat affrontera  l’Allemand Abass Baraou (12-1, 8 KO) pour le titre EBU des super welters, la date sera connue début septembre après les enchères. Abas, multiple médaillé amateur (Europe, Monde) représente l’opposition la plus complète et la plus complexe que connaitra le puncheur de Drancy chez les professionnels. Une victoire sur Baraou certifierait à Milan d’obtenir une place dans 3 des 4 fédérations majeures, Abass étant classé 8ème IBF, 14ème WBA et 21ème WBC. L’avenir mondial de Milan est en jeu !

Photo Vincent Fenech

Michel Soro (35-3-2, 24 KO)

La chance n’a pas été de son côté pour ses deux demi-finales WBA l’opposant à Israil Madrimov (8-0-1, 6 KO). Lors du premier affrontement, Michel a subi une énorme injustice. Arrêté par l’arbitre suite à un enchainement de 6 coups après le gong, l’arbitre ne l’ayant pas entendu… La revanche 7 mois plus tard s’est arrêtée à la 3ème reprise après l’avis du médecin suite à une coupure causée par un choc de têtes. Le résultat s’est traduit par un Technical Draw permettant à Michel de rester 2ème sur le classement WBA juste derrière Madrimov. Même si il est peu probable qu’un troisième affrontement soit ordonné par la WBA, ses chances pour le titre ne sont pas totalement épuisées.

Photo Mark Robinson

Souleymane Cissokho (15-0, 9 KO)

Initialement prévu sur la carte de Usyk-Joshua II, Souleymane a du déclaré forfait à cause d’une blessure à la main. Il devrait normalement revenir sur le ring avant la fin de l’année mais cette fois dans la catégorie des poids Welters. Une décision qui semble compréhensible au vu de la différence de gabarit assez visible entre Souleymane et ses adversaires depuis ses débuts sur les terres de l’Oncle Sam. Au plus haut niveau les vrai super welters sont parfois plus proche des 80 kilos que des 70 le soir du combat.

Même si il a brillé techniquement et tapé dans l’œil des observateurs Américains, Souleymane a déjà visité le plancher à deux reprises face à Conway puis Valenzuela Jr,  faiblesse au menton ou différence trop importante de gabarit ? Souleymane aura l’occasion d’y répondre et de gommer les doutes chez les poids welter dorénavant.

Photo Vincent Fenech

Bilel Jkitou (15-1, 6 KO)

Depuis son combat face à Sam Eggington (32-7-0, 18 KO), Bilel a su convaincre la France et la scène internationale qu’il était bien plus qu’un « instagrameur » mais bel et bien un de nos plus brillants prospects. À son premier véritable test, Bilel repart certes avec une défaite mais en ayant fait une guerre plus que mémorable nommé Fight Of The Year par la fédération Anglaise: British Boxing Board of Control. 

Aujourd’hui Bilel a pris les devants et prépare son déménagement pour Los Angeles où il sera désormais entrainé par le mythique Freddie Roach. Bilel a également décidé d’effectuer une descente en poids welter. Oscillant naturellement entre 68 et 69 kilos en dehors de ses périodes d’entrainement, il ne devrait pas rencontrer trop de problème à transiter chez les 66,7 kilos.

Reste que si une belle occasion se présente il n’hésitera pas à revenir chez les super-welters !

Photo Vincent Fenech

Bakary Samake (10-0, 6 KO)

Le plus jeune boxeur professionnel français sera de retour au mois de décembre pour une nouvelle édition du Prestige Fight à Monaco. Il sort tout juste d’une victoire par KO à la 3ème reprise face au Thaïlandais Apisit Sangmuang (9-2-1, 6KO) à Cannes. Bakary continue son apprentissage professionnel combat par combat. Même si ils se savent attendus au tournant, la team Samake ne veut pas bruler d’étape. Bakary est très jeune et le battage médiatique fait autour de lui ne leur fera pas prendre de mauvais choix de carrière.

Bakary devrait effectuer son premier camp d’entrainement aux Etats Unis en novembre pour préparer Monaco.

Photo Vincent Fenech

David Papot (26-0-1, 4 KO) Champion IBA

Aujourd’hui classé numéro 13 WBO, David Papot grimpe tranquillement dans les classements mondiaux. En juin dernier il a décroché la plus grosse victoire de sa carrière face à Ahmed El Mousaoui (34-4-1, 8 KO) dans un Zénith de Nantes plein à craquer pour une soirée mémorable. Il remettait en jeu pour la première fois son titre IBA et il devrait le défendre à nouveau au mois de novembre. À suivre…

Photo Bruno Ouvery / Ouest France

Mathis Lourenco (9-4-3, 5 KO) Champion de France

Mathis Lourenco est un véritable boxeur à l’ancienne qui affronte tout le monde et n’a pas peur des défaites. Sans plan de carrière, il prend les combats les uns après les autres sans se poser de question. En septembre dernier il est arrêté par l’arbitre à la 6ème reprise face à Milan Prat pour son premier championnat de France. L’un des rares boxeurs à avoir offert du répondant à Milan.

Mathis réussi à prendre le titre vacant de Champion de France au mois de juin en assenant un terrible KO à Kamel Benyattou (9-2-0, 7 KO) au second round de leur rencontre. Un titre mérité pour ce véritable ouvrier des rings.

L’élève de Jean Molina défendra pour la première fois son titre le 15 octobre face à Sirak Hakobyan (21-5-1, 8 KO) sur les terres de son adversaire comme à son habitude !

Photo Vincent Fenech

Cedric Vitu (48-4-1, 19 KO)

L’ancien champion EBU des super welters à effectué l’an dernier un retour mitigé depuis sa défaite face à Michel Soro. Une victoire sur le bulgare Konstantin Aleksandrov (10-48-4, 3 KO) en juillet 2021 suivi d’un match nul en novembre face au Serbe Ognjen Raukovic (8-23-1, 3 KO). Deux combats de rentrées permettant à Cedric de revivre des sensations et d’envisager l’avenir.

Aujourd’hui Titi s’entretient en attendant une offre sérieuse. Il ne souhaite pas repartir par la case départ et s’attend à boxer au moins pour un titre Européen si ce n’est le monde ! Conscient qu’il fait partie de l’ancienne génération il prévient : « Je ne servirais jamais de tremplin pour les jeunes loups, je suis quelqu’un de lucide. J’attends maintenant une offre sérieuse à la hauteur de ma motivation ! »

Article Vincent Fenech

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