Deslaurier vs Ngabu : A revoir !

Au cours d’un nouveau dîner-gala dans un cadre parisien prestigieux, la soirée a accouché de deux résultats controversés, dont celui qui conclut en No Contest le combat entre Deslaurier et Ngabu, et de la victoire de la Chilienne Daniela Asenjo dans le combat vedette qui décernait le titre IBO des Super-mouches.

  Opposé au Vénézuélien Anderson Rangel, Suleiman Kartoum s’est montré globalement plus actif et plus imaginatif que son adversaire dont les larges crochets au corps faisaient office d’unique (donc prévisible) arme. Le Fontenaysien a même trouvé les ressources pour accélérer franchement dans la deuxième partie du sixième et dernier round afin de s’adjuger un succès mérité contre un adversaire qui a tenté crânement sa chance.

Moughit El Moutaouakil, mieux connu sous le nom de « Guito » savait à quoi s’attendre en montant sur le ring face à Houcine Moulahi. Souvent mal récompensé de ses efforts par les juges, le Tunisien de Toulouse ne refuse jamais un adversaire et n’hésite pas à se rendre en terre hostile. Fidèle à son style d’une grande générosité, Moulahi a enclenché la marche avant dès le premier coup de gong, empêchant Guito de poser sa boxe.

Il en résultat en match nul majoritaire (le 3ème juge donnant Guito vainqueur). Décision qui nous semble logique mais qui déclencha la fureur du Levalloisien qui ne fit rien de moins que mettre en doute la sobriété des juges au micro tendu par l’annonceur de ring !

Pour son premier combat à enjeu, Bakari Samake aurait sans doute aimé faire quelques rounds de plus contre le Nicaraguayen Robin Zamora. Dominé sans vraiment être mis en danger, le centre-américain s’est plaint d’une blessure (peu spectaculaire) à l’arcade abandonnant à l’appel de la 5ème reprise et laissant ainsi le titre méditerranéen IBO des Super-Welter à son jeune adversaire qui poursuit son ascension.

 Trois ans après sa défaite en championnat d’Europe (EBU) face au Britannique Lawrence Okolie, Yves Ngabu tente de relancer sa carrière. Après un combat de rentrée folklorique chez les lourds en avril dernier, il venait donc à Paris, dans sa catégorie des Lourds-Légers pour défier Brandon Deslaurier. Audacieux, le limougeaud se montrait relativement offensif, considérant la carte de visite du client en face. Mais la plus grande puissance de Ngabu faisait la différence à chaque round.

C’est à la quatrième reprise qu’est intervenu l’incident de la soirée. Frappé d’un crochet gauche à la suite d’un « break » de l’arbitre, Ngabu semblait s’offusquer de l’irrégularité avant de chuter au sol « KO ». Suite à l’intervention du médecin, il regagnait péniblement son coin et reprenait ses esprits. Pendant ce temps, les juges et le Superviseur voyaient et revoyaient les images sous la pression du clan français, oscillant entre une disqualification et un « no contest ». C’est finalement cette dernière décision qui fut privilégiée et qui laisse la porte ouverte à une revanche entre les deux hommes.

Enfin, dans le combat féminin qui opposait l’Hawaïenne Casey Morton à la Chilienne Daniela Asenjo, c’est la Sud-Américaine qui s’est imposée aux points par décision unanime (98-92 deux fois et 96-94). 

Ce combat pour la ceinture IBO des super-mouches a été le meilleur affrontement de cette soirée parisienne, les deux femmes se sont livrés sans aucune retenue. Avec un peu plus de puissance, Daniels Asenjo aurait pu conclure dés le 1er round, l’américaine rejoignant son coin à moitié groggy par une droite au menton.

Jacques LAMBERT – photos Pierre GIROD

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