Pleins feux sur le ring

[le boxeur51]

Éric Da Ponte, ancien champion du monde de boxe anglaise, prépare deux week-ends du noble art à la salle des sports
Pleins feux sur le ring

«Éric Da Ponte est un homme tenace, persévérant, il a une vision très simple des choses, il a toujours un regard sportif sur tout ce qu'il entreprend, il a le sens du contact, et il a une carrière sportive et professionnelle remarquable malgré le milieu défavorisé d'où il vient. C'est pourquoi je l'ai choisi à mes côtés comme adjoint aux sports », déclare le maire Hubert Laporte.
Un rôle qu'Éric Da Ponte prend très à coeur : samedi 29 novembre à la salle des sports, la commune organise une soirée de boxe américaine, avec la coupe d'Aquitaine de light et full-contact, et une rencontre entre deux champions de France. Samedi 6 décembre, place à la boxe anglaise avec la demi-finale d'Aquitaine.
Champion du monde
La carrière sportive d'Éric Da Ponte est à « tomber par terre », même si lui, au cours de ses combats, cela lui est rarement arrivé puisqu'il n'a jamais été KO. De double nationalité française et portugaise, Éric Da Ponte a été sacré cinq fois de suite champion du Monde sous le drapeau portugais. Dès l'âge de 15 ans, il se met à la boxe, « en complément physique, j'y ai très vite pris goût », explique-t-il. Son physique, sa puissance, sa régularité font de lui très vite « un frappeur dur ». Après avoir été champion de Gironde, d'Aquitaine, et de France de 1983 à 1987, il passe professionnel en 1989. Pris en main par les frères Acariès, il enchaîne les victoires.
Lors d'un combat à Martigues qu'il gagna, il reçoit hors ring cinq coups de couteau par des spectateurs, le laissant paralysé pendant plusieurs mois. Très croyant, il ne se décourage pas malgré de nombreux mois difficiles, et en 1994, il redémarre une carrière au Portugal. Pris en main par le promoteur suisse Bernard Ross, passionné de boxe, il se remet d'arrache-pied à sa passion, et dès 1997, il devient champion du Portugal. Pour la première fois champion du Monde à Manchester, il défend victorieusement son titre en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Ukraine.
En 2002, il se retire invaincu : « J'avais atteint le summum, et puis j'avais 37 ans », explique-t-il, fier d'avoir conservé ce titre, tout en exhibant sa ceinture WBU de champion du monde.
« Faire connaître la boxe »
De retour en France, il épouse en 2003 une Eulalienne, Sophie Théreau, avec qui il a un fils. Il monte alors une société de sécurité et décide de faire profiter la commune de son passé sportif et de ses relations en étant le responsable de la commission sport.
« Je veux faire connaître la boxe qui est pour moi un sport noble, un sport d'art avec toute sa rigueur, son hygiène de vie. La boxe anglaise, c'est l'escrime du poing », explique-t-il. Des idées, il en a plein la tête. À long terme, avant la fin de son mandat avec l'aide de tous les élus, il a l'intention de créer un complexe multisports avec toutes les boxes diversifiées.

Auteur : Josiane Dubarry
SOURCE / http://www.sudouest.com