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DEONTEY "The Hitman" WILDER.
Début de carrière :
Quant on regarde évoluer Deontey Wilder sur un ring, on peut rapidement oublier que ce dernier fut médaillé de bronze aux jeux olympiques de Pékin en 2008. Après avoir débuté tardivement dans la boxe pour sa fille malade, Wilder puise ses qualités dans la rage que ce sport lui permet. Rapidement on se rend compte de ses carences mais aussi des qualités physiques exceptionnelles dont il dispose.
Avec un physique de basketteur, il dénote de ce que l'on peut voir habituellement chez les lourds. Loin des petits trapus ou grands mastodontes souple comme des poteaux électriques, Wilder le longiligne est sec comme un bâton, et d'une souplesse du tronc impressionnante pour un homme de 2m01. Son physique à la "Thomas Hearns" est une première chez les lourds. Ces mensurations avantageuses sont sublimés par une explosivité incroyable pour un double mètre, ça lui a permis d'abréger ses 32 premiers combats chez les pros, tous finis par KO.
Seul problème, ces KO sont tous réalisés contre des boxeurs pas au niveau. Entre boulangers, pâtissiers, routiers ou boxeurs sur le déclins, la fiche de Wilder pose plus d’interrogations que son paraître.
Pourtant, il tente sa chance pour un titre mondiale le 1er janvier 2015, contre le champion WBC Bermane Stiverne. Las des critiques sur son niveau, des interrogations sur son punch au niveau mondial, de sa capacité à durer dans les rounds, Wilder compte faire taire toutes ces critiques par la force de ses poings. Il envoie à terre pour une première, le champion en titre au 2ème round. Mais ce dernier se laisse pas impressionner, il résiste au "Bronze Bomber " et l’emmène pour une première fois encore, à la limite es 12 rounds.
Mais c'est une victoire aux points sans équivoques pour le nouveau champion du monde qui a su proposer pour une fois de belles choses sur le ring. Les américains ont enfin un champion du monde des lourds, ce n'était plus arrivé depuis 2006, autant dire une éternité pour eux.
Alors que Wilder avait tout pour être la nouvelle super star que ce pays qui nous en as tant offert mérite, il s'engloutie dans des défenses sans intérêts pour un tel statu. Molina le roumain, puis notre français Duhaupas prévenu seulement 5 semaines avant l 'échéance, ne rassure pas les observateurs qui l'ont vu en difficultés. Ses carences se confirme contre le modeste Szpilka, avant que son incroyable punch fasse parler la foudre.
Une habitude qui malheureusement prendra forme pour le reste de sa carrière. Loin de corriger ses défauts, ces derniers semblent de plus en plus criants quand ses qualités de puncheur eux, semblent de plus en plus terrifiantes.
Arreola, Washington, et Stiverne pour une revanche, en feront les frais de manière spectaculaire. Mais le spectacle ne dupe pas les américains fins connaisseurs du noble art. Critiqué pour son opposition en "carton", Wilder ne fait pas l’humanité dans son pays à l'inverse de son grand rival Joshua idole du sien. Encore une fois le Bronze Bomber doit faire taire les critiques en prouvant qu'il est bien le digne héritier des champions du passé.
Il commence par offrir une chance au très redouté Luiz Ortiz, dit "king Kong ".
Ce gaucher cubain est une valeur sûr de la catégorie malgré son âge proche de la quarantaine. Jennings, rare boxeur à avoir poussé l'ancien monarque Klitschko à la limite, n'avait pu faire le poids face la brutesse d'Ortiz. Autant dire que c'est un sérieux client qui cette fois allait faire face à l'américain. Et comme prévu, le cubain domine le champion qui semble s’appauvrir techniquement de combats en combats. Sans solutions, il doit encore une fois son salue dans la 5ème reprise par son punch qui refroidi Ortiz. Dépasser et même complètement à la dérive dans le 7ème où King Kong sonne violemment l’américain, il frôle la correctionnelle ainsi que dans le round suivant où Wilder met en lumière des qualités encore méconnues, un menton et un cœur à toutes épreuves.
Sa condition physique impeccable lui permet de rester dangereux tout du long, et c'est avec brio qu'il refait parler son punch au 10ème round anéantissant par la même occasion, les rêves d'Ortiz de devenir le premier cubain de l'histoire à remporter un titre de champion du monde des lourds.
Wilder contre Fury, en course pour le titre de combat de l'année :
Qu'est ce qu'un combat de l'année si ce n'ai l'opposition que ce dernier propose, et l'émotion qu'il procure. Devancé par l'incroyable Canelo-Golovkin II dans cette distinction, ce Wilder-Fury aura pourtant réussi à marquer les esprits de cette année 2018 par son scénario romanesque. Fury, l'ancien roi des gitans qui avait mis un terme au règne de klitschko qui perdurai depuis presque 10 ans, tente un retour inespéré après avoir sombré entre drogues et dépressions. Wilder lui, compte sur l'aura de son adversaire pour redorer un blason bien terne malgré ses 40 victoires en autant de combats. Mais en ce 1er décembre 2018 il n'y a qu'un boxeur sur le ring. L'américain semble absent, hors sujet, dérouté par un boxeur insaisissable qu'il peine à toucher. Rarement on a vu un champion du monde des lourds autant sans solutions, pire, Wilder ressemble de plus en plus à une caricature de lui même s'enfermant dans un schémas cliché "gauche-droite" sans aucunes préparations. Sa boxe devient tellement prévisible pour un artiste comme Fury, que ce dernier même pas au top de sa forme ressemble à un adulte qui jouerai avec un enfant. Pourtant dans le pathétique, surgit le magique. Un premier avertissement dans la 9ème reprise rappelle à Tyson Fury pourquoi Wilder est invaincu. Si le Gipsy King répond montrant pourquoi lui est un roi en reconquête, c'est bien Wilder qui exécute son adversaire dans le dernier round devant les yeux incrédules de millions de spectateurs dans le monde. En croix, sacrifier sur la place publique, ce sort semble tragique pour l'histoire qui semblait s'écrire pour Fury.
Mais le miracle prend forme. Tyson Fury encore mort il y a un instant, renaît de ses cendres tel un phœnix s’élevant de nouveau au dessus de Wilder. L'américain n'y croix pas, il se fait mettre à mal dans cette fin de combat par un mort vivant jusqu'à ce que la cloche mette fin au round de l'année.
L'anglais semble avoir réussi le plus dur arrachant une décision qui semble ne pas pouvoir lui échapper. En revanche, le verdict final semble plus tranché. C'est un nul. Les fans de Wilder ne s'attendaient pas à tant, ceux de Fury soupçonnent un résultat commercial. Pourtant à regarder de plus près, on peut y voir une certaine logique. Peut-on arracher une décision dans un championnat du monde dépossédant le champion de ses titres, en se prenant 2 violents KD ?
Là est toute la question divisant aujourd’hui encore les fans du monde entier.
Aujourd'hui :
Depuis ce moment historique, Wilder divise plus que jamais. Sa technique semble très juste pour le niveau mondial, son punch lui, est du niveau intersidérale. La divine foudre le sauvant le plus souvent va t-elle cesser de tomber un jour ? Jusqu'à quand cela va t-il durer ?
Dominic Breazeale, un des meilleurs guerriers actuel et qui avait résister 7 rounds contre Joshua, semble confiant pour mettre fin à la mascarade de son compatriote américain. Il le défie en ce week-end de mi mai. Cependant cette masse géante semble une cible bien trop statique pour l'artilleur qu'est Wilder. Le Bronze bomber ne se fait pas prier et décoche véritablement un tir à balle réelle. Breazeale est séché sur le coup. Le combat n'aura même pas durer un round...
Avec cette prestation Tysonesque, Wilder remet les pendules à l'heure et rappelle à tout le monde que c'est bien lui la terreur de cette catégorie.
C'est un véritable assassin, il est bien "The Hitman".
Ses Forces :
-Son punch : Avec des poteaux EDF à la place des bras, il peut électrocuter n'importe qui sur une droite.
-Son physique : Atypique et longiligne, il en bénéficie tous les avantages d'un double mètre et ceux d'un poids lourd léger.
-Sa résistance : Doté d'un menton qui a fait ses preuves, il est aussi très résistant aux efforts répétés.
-Sa vitesse de bras : Au jour où les poids lourds cherchent surtout la force, lui semble privilégier la vitesse d’exécution pour mieux surprendre ses adversaires.
Ses faiblesses :
-Sa technique du bras avant : Inexistante.
-Sa technique du bras arrière : Téléphonée.
-Sa technique générale : Toujours en apprentissage.
-Sa technique de communication : Indigne du grand boxeur qu'il n'est pas encore.
-La technique de son coin : Sans idées.
22/05/2019