
Quelques passages instructif
- AliFrazier
- Boxeur chevronné
- Messages : 963
- Inscription : 04 févr. 2013, 16:36
Je pensais depuis un petit moment à poster quelque passages de la biographie d'Ali .On retrouve dans ce livre des discussions entre Ali et Frazier et plein de choses passionnante. Alors si certains d entre vous sont intéressés je peu poster quelque grands passages...à vous de me dire si cela vous intéresse. 

- FLOYD-MANNY
- Boxeur professionnel
- Messages : 615
- Inscription : 15 oct. 2013, 09:28
moi aussi , merci d avance 

- AliFrazier
- Boxeur chevronné
- Messages : 963
- Inscription : 04 févr. 2013, 16:36
Bonsoir Messieurs je m escuse mais je n avais jamais vu vos réponses jusqu ici .
Je me met a la tache dés demain encore pardon !

Je me met a la tache dés demain encore pardon !


- AliFrazier
- Boxeur chevronné
- Messages : 963
- Inscription : 04 févr. 2013, 16:36
Muhammad Ali et Richard Durham
Le plus grand Edition Gallimard 1976
https://www.quartierlatin.fr/livre/6070 ... -gallimard
"Ne prends jamais un dinosaure pour ami" (un poids lourd)Page 265
Bien des fois , depuis cette soirée de 1958 , j ai songé a ce que Williams
(un révérant et entraineur de Saint Louis ) m avait dit, que les poids lourd
ne sont jamais copains ensemble.
Surtout quand, moins d un an plus tard, je me suis trouvé a faire la
tournée des salles comme le tueur dans un film de cow-boys, a la
recherche des grands noms parmi les lourds, les Johansson, les Moore,
les Patterson, les Johnson, pour leur demander s ils ne pourraient pas me
prendre comme sparring-partner.
Ce que je voulais, c etait les mettre a l epreuve. Voir si mes pistolets étaient meilleurs et plus rapides.
C est comme ca que j ai réussi a prendre nettement un avantage sur les boxeurs de mon age.
Beaucoup avaient a surmonter une sorte de crainte du ring, une répugnance a se jeter dans la mêlée .
J étais d avis d aller directement a l O.K . Corral, pour essayer mes colts.
Mais j'avais un autre aiguillon plus aigu peut-etre que le désir d'exhiber mes pistolets.
Pourquoi deux hommes du même milieu, qui avaient les mêmes
aspirations, les mêmes conditions de travail, et certainement les mêmes
problèmes quotidiens avec les organisateurs, les managers, le public...
pourquoi avec tant de choses en commun est ce qu'il ne pouvait pas y avoir d'amis parmi nous, ou si peu?
J'y pensais encore un matin d août, durant mon exil de trois ans et demi,
alors que j'attendais devant un motel de Philadelphie que Joe Frazier passe me chercher .
J'avais téléphoné à Joe et je lui avais dit que je travaillais a mon autobiographie.
Naturellement, il en faisait partie et il fallait y inclure son point de vue.
Il me surprit en acceptant tout de suite, et très gentiment. Peut-être parce que je n'avais pas combattu depuis près de trois ans et qu'il semblait bien que je ne combattrais plus jamais, j'admirais Frazier.
Et parmis tous les gens de ma profession que j aurais aimé avoir pour ami, il était le numéro un.
C'était un boxeur de la nouvelle génération. Pas arrogant ni gueulard comme moi, mais on n' aurait pu le classer parmi les Oncles Tom.
Il avait un rendez-vous à New York qui s'accordait avec celui que j'avais .
Il me dit que nous pourrions y aller ensemble et causer dans la voiture.
J'enregistrerais la conversation, et je la collerais dans le livre.
Quelques minutes après midi, il arriva dans sa Cadillac couleur d or au toit ouvrant .
La calandre et la moitié du capot étaient en accordéon mais la voiture marchait a la perfection.
Il sourit en me voyant examiner avec surprise le résultat de son récent accident .
<<Elle va toujours mieux que ton tacot!>>
Il portait sa tenue de Cow-boy jaune citron : chemise jaune, chapeau texan fauve, bottes brunes, pantalon rayé jaune.
Je montai et il prit le chemin de New York. Ce fut peut etre bien le plus long trajet que deux Challengers poids lourd invaincus avaient jamais fait ensemble.
Il était assis de biais sur son siège, comme un cavalier qui monte en amazone, si bien que sa main gauche pouvait tourner le volant d'un seul doigt.
<<Enclenches ta bande, dit il une fois sur l autoroute. Et causons.>>
Je mis le magnétophone en marche et tandis que nous roulions vers New york, voici comment les choses se passerent en cette journée d'aout 1970...
La suite demain , je reprendrais donc sur le début de leur dialogue .Au moins je vous laisse sur votre faim héhé .
Bonne soirée
Le plus grand Edition Gallimard 1976
https://www.quartierlatin.fr/livre/6070 ... -gallimard
"Ne prends jamais un dinosaure pour ami" (un poids lourd)Page 265
Bien des fois , depuis cette soirée de 1958 , j ai songé a ce que Williams
(un révérant et entraineur de Saint Louis ) m avait dit, que les poids lourd
ne sont jamais copains ensemble.
Surtout quand, moins d un an plus tard, je me suis trouvé a faire la
tournée des salles comme le tueur dans un film de cow-boys, a la
recherche des grands noms parmi les lourds, les Johansson, les Moore,
les Patterson, les Johnson, pour leur demander s ils ne pourraient pas me
prendre comme sparring-partner.
Ce que je voulais, c etait les mettre a l epreuve. Voir si mes pistolets étaient meilleurs et plus rapides.
C est comme ca que j ai réussi a prendre nettement un avantage sur les boxeurs de mon age.
Beaucoup avaient a surmonter une sorte de crainte du ring, une répugnance a se jeter dans la mêlée .
J étais d avis d aller directement a l O.K . Corral, pour essayer mes colts.
Mais j'avais un autre aiguillon plus aigu peut-etre que le désir d'exhiber mes pistolets.
Pourquoi deux hommes du même milieu, qui avaient les mêmes
aspirations, les mêmes conditions de travail, et certainement les mêmes
problèmes quotidiens avec les organisateurs, les managers, le public...
pourquoi avec tant de choses en commun est ce qu'il ne pouvait pas y avoir d'amis parmi nous, ou si peu?
J'y pensais encore un matin d août, durant mon exil de trois ans et demi,
alors que j'attendais devant un motel de Philadelphie que Joe Frazier passe me chercher .
J'avais téléphoné à Joe et je lui avais dit que je travaillais a mon autobiographie.
Naturellement, il en faisait partie et il fallait y inclure son point de vue.
Il me surprit en acceptant tout de suite, et très gentiment. Peut-être parce que je n'avais pas combattu depuis près de trois ans et qu'il semblait bien que je ne combattrais plus jamais, j'admirais Frazier.
Et parmis tous les gens de ma profession que j aurais aimé avoir pour ami, il était le numéro un.
C'était un boxeur de la nouvelle génération. Pas arrogant ni gueulard comme moi, mais on n' aurait pu le classer parmi les Oncles Tom.
Il avait un rendez-vous à New York qui s'accordait avec celui que j'avais .
Il me dit que nous pourrions y aller ensemble et causer dans la voiture.
J'enregistrerais la conversation, et je la collerais dans le livre.
Quelques minutes après midi, il arriva dans sa Cadillac couleur d or au toit ouvrant .
La calandre et la moitié du capot étaient en accordéon mais la voiture marchait a la perfection.
Il sourit en me voyant examiner avec surprise le résultat de son récent accident .
<<Elle va toujours mieux que ton tacot!>>
Il portait sa tenue de Cow-boy jaune citron : chemise jaune, chapeau texan fauve, bottes brunes, pantalon rayé jaune.
Je montai et il prit le chemin de New York. Ce fut peut etre bien le plus long trajet que deux Challengers poids lourd invaincus avaient jamais fait ensemble.
Il était assis de biais sur son siège, comme un cavalier qui monte en amazone, si bien que sa main gauche pouvait tourner le volant d'un seul doigt.
<<Enclenches ta bande, dit il une fois sur l autoroute. Et causons.>>
Je mis le magnétophone en marche et tandis que nous roulions vers New york, voici comment les choses se passerent en cette journée d'aout 1970...
La suite demain , je reprendrais donc sur le début de leur dialogue .Au moins je vous laisse sur votre faim héhé .

