Terry Norris surnommé « Terrible », affiche un palmarès de 47 victoires dont 31 avant la limite, totalisant 9 défaites.
Il mesure 1m77 et possède 1m74 d’allonge ce qui est particulièrement peu. Il vit le jour au Texas, à Lubbock le 17 juin 1967.
Il se mit à la boxe avec son frère aîné Orlin (futur champion WBA des Lourds Légers).
Il obtînt trois fois les Golden Gloves de son état, dans les rangs amateurs.
C’est un pur styliste, un grand technicien au jeu défensif de premier plan. Il boxe énormément en vitesse, très souvent sur la pointe des pieds et affectionne les contres. Il possède une rare précision lui permettant d’abréger bien des combats alors qu’il n’est vraiment pas un frappeur. Il fut coaché longtemps par Abel Sanchez.
Il affectionne particulièrement le jab, le crochet gauche en contre et frappe beaucoup en série de plus de quatre coups. Cependant, sa droite plongeante donnée seule est aussi remarquable. Nous pouvons regretter qu’il n’ait plus d’allonge, mais cela lui permet de distribuer de merveilleux uppercuts. Il a également un menton peu résistant et surtout un grand manque de maîtrise. En effet, il aura coutume de se laisser entraîner à cogner des hommes déjà au sol. Cet état de fait aura d’ailleurs bien de l’importance durant sa carrière.
Tout d'abord, nous tenons à dire que nous avons eu la chance de quasiment voir toute la carrière de Norris grâce aux différentes chaînes privées Françaises.
Les débuts :
Pour son treizième combat en autant de victoire, il est opposé à Derrick Kelly, intéressant boxeur Welter. Kelly est également un bon technicien, et infligera aux points, sa première défaite à Norris.
Après un combat de reprise, Terry décide de se fixer chez les Super Welters, catégorie qu’il ne quittera plus jamais.
Joe Walker est son adversaire suivant. Terry le touche rapidement et alors qu’il lui passe un Knock Down, Norris ne peut s’empêcher de frapper son adversaire au sol. De fait, l’arbitre se voit dans l’obligation de le disqualifier…
Une année révolue s’écoule et Norris enchaîne cinq belles victoires dont un nouveau combat avec Baptiste. Ce combat fut de toute beauté et si pour certains ce nom de Baptiste évoque un lointain souvenir, c’est parce qu’il fût le premier tombeur de notre »grand » Laurent Boudouani.
Le voici donc prêt à disputer le titre NABF des Super Welters. La prise de ce titre ne fut pas compliquée et lors d’une de ses deux défenses il affronta l’ancien champion du monde Buster Drayton. Ce dernier effectué un retour après un an d’arrêt, suite au terrible KO reçut des poings de Julian Jackson.
Première tentative mondiale :
Terrible doit faire face au Monstre Julian Jackson, titre WBA des super welters en jeu. Opposition idéale de style entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne connaît que la marche avant et qui descend à peu près tout le monde. Le premier round est un festival de la part du challenger et Julian se fait contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round est la copie conforme de la première, quand Julian arrive à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étend Terry. Pour voir une extraordinaire analyse de ce combat, je vous renvoie au travail de notre membre « thegoldenboy », cette analyse est disponible dans le forum « au temple de la renommée ».
Un règne de 7 ans :
La deuxième chance mondiale pour Norris chez les Super Welters arrive après une victoire devant un intéressant Tony Montgomery. Il abat un John Mugabi au premier round sur une belle droite isolée et après deux autres Knock Down, il est champion WBC.
Lien du round :
Première défense, face à notre René Jacquot national qui méritait une opportunité pour récupérer son bien après sa terrible blessure. Malheureusement, la victoire est facile pour Norris, René ayant le style parfait pour lui.
Arrive les deux défenses contre d’anciens grands champions mais des papys au jour de leur combat, Leonard et Curry. Que dire sinon que la jeunesse de Norris et sa technique ont facilement raison de ces anciennes gloires refusant obstinément de prendre leur retraite !
Lors de ces combats, Norris ridiculisera ses aînés, leur fera visiter plusieurs fois le plancher et recommencera son pêcher habituel, à savoir frapper ses adversaires au sol…
Liens de quelques rounds de ces deux combats :
Les combats en entier sont disponibles sur le même site.
Vient une défense toute en maîtrise face au limité Brett Lally, une classe folle pour réaliser le deuxième Knock Down que subit Brett. Là encore, je vous renvoie à une analyse de notre ami Goldenboy visible également dans « le temple de la renommée ».
Puis surviennent deux de ses meilleurs faits d'armes. Il affronte et donne une leçon sur douze rounds au dangereux Jorge Castro lors d’une réunion à Bercy, montée par les frères Acariès. Nous pouvons regretter sur cet affrontement, que Castro n’eut été exclusivement qu’à la recherche du coup dur. Il est vrai que les plus belles heures de Castro auront lieu en Moyens et que faire la limite des Super Welters, lui était déjà difficile à l’époque. Lors du combat suivant, Terry détruit un Carl Daniel très bon et invaincu. A ce moment de sa carrière, le jeune Daniels était même pressenti comme un futur grand ! Pourtant au bout de neuf round difficile, il du rendre les armes.
Lien des highlights :
Après ces deux défenses victorieuses, il enchaîne face à de gros Welters ou d'honnêtes boxeurs n'ayant pas le niveau mondial. Tous ces combats sauf un, un combat d'entretien face à Pat Lawlor, auront été diffusés par la chaîne payante Française car Norris, boxait dans toutes les réunions de Don King.
Il bat Meldrick Taylor ancien champion des super légers et à l'époque détenteur de la ceinture WBA des welters, ainsi que Maurice Blocker, lui aussi champion des welters IBF quant il affronte Norris. Il prend deux vrais super welters de second plan, Troy Watters qui frappait sec et qui envoya Norris visiter les planches et le frère d'Arthuro Gatti. Ces quatre boxeurs ne finiront pas le combat debout, ils n’avaient que peu d’armes pour lutter face à un Norris au sommet de son art.
Arrive alors, le temps du combat face à Simon Brown. Les deux adversaires aurait dû s’affronter trois mois plus tôt, mais nous nous rappelons qu'à cinq heures du matin, nous avions appris que Brown avait déclaré forfait suite à une grippe éclair.
A l'époque, Norris depuis sa prise de titre, a enchainé dix défenses et a descendu sept de ses challengers. Lui qui est tout sauf puncheur, fut bluffé par lui même et la capacité qu'il eût à Knocker quasiment tout le monde.
C'est donc dans cette esprit qu'il affronte le champion Jamaïcain, lui aussi détenteurs des titres Welter IBF et WBC.
Norris prend le combat par le mauvais bout et boxe contre nature cherchant le coup dur, le schéma est idéal pour Simon qui n'en attendait pas temps. Brown est un boxeur fort physiquement, très costaud à la morphologie impressionnante. Norris l’aurait-il pris de haut ? Quoiqu’il en soit, lors du premier round Norris alla au sol suite a un direct bras avant très appuyé. Dès lors, il fut bien sonné et se fit ébranlé dans tous les rounds qui vont suivre. Lors d'un enchaînement une-deux arrivant à l’oreille, Terrible Terry git face contre terre. Simon vient d'accomplir l'exploit dans ce quatrième round.
Lien des Highlights :
Après un combat de rentrée, vient le combat revanche face à Simon. Terry a apprit de son erreur, de fait nous assistons de la part de Norris à un festival digne de sa grande classe. Terry corrige admirablement Brown durant 12 rounds, c'est une démonstration technico-tactique pour la reprise de son titre !
Vidéo de certains rounds :
Après avoir récupérer son titre, il est logique de voir Norris affronter un obscur boxeur Dominicain, un certains Luis Santana qui comptabilise quinze défaites, dont deux face au premier homme qui battu Norris, Derrick Kelly.
Très vite il est évident que Santana n'a rien pour rivaliser face à Terrible. Pourtant comme un idiot il se fait disqualifier pour coup au sol. Stupeur générale, car même si Norris n'aurait pas dû avoir ce geste, il est clair que nous avions sous estimé Santana sur un point, sa capacité à jouer les acteurs... Clairement le coup qu'il reçu n'était pas de nature à "l'endormir" !
Logiquement nous avons droit rapidement à une revanche. Vous aurez peut être du mal à le croire, mais nous avons assisté au même scénario, la même copie !!! Terry fût pour la deuxième fois disqualifié pour n'avoir pas réussi à se contenir, et Santana obtint un deuxième Oscar en plus de garder sa ceinture !!!
Je vous rappelle que lors de sa deuxième défaite en début de carrière, Norris fut disqualifié, face aux légendes Leonard et Curry, il ne fut pas loin non plus de l'être. S’il veut récupérer sa ceinture, il va devoir se maîtriser et arrêter ces coups au sol.
Quatre mois plus tard, nous avons « le bonheur » de voir Norris battre Santana.
Lien du combat trois, copie des deux autres :
Par la suite, Terry affronte un expérimenté David Gonzalez pour une victoire avant la limite et survient alors, un moment important de sa carrière. Il obtint après un festival devant l'invaincu Paul Vaden, la réunification partielle des titres IBF et WBC !
Derrière Terry enchaîne six victoires avant la limite dont quatre en championnat, avec à la clé, une belle victoire face à Vincent Pettway
La déchéance :
Lors de sa fin de carrière qui vît la perte de ses titres, Terry se fera battre trois fois consécutivement avant la limite. Son dernier combat a lieu contre notre champion Laurent Boudouani. C’est un combat qui n'aurait jamais dû se faire tant Terry était physiquement amoindri il avait de grandes difficultés pour avoir une élocution claire dues à sa maladie de Parkison. Il est vrai que ce combat arriva trop tard même si les Acariès eurent essayé de le monter à plusieurs reprises. En tout état de cause, s’est une fin très triste comme beaucoup d’autres champions ne sachant se retirer.
Epilogue :
Il est à retenir ses sept années de règne sur la catégorie, faisant de lui un des maîtres historiques de cette division. Toutefois, dans le même temps, il n'eu pas le courage ou les possibilités de monter en Moyen, à une époque où il y avait du monde et de quoi faire de grands combats. Il eu quand même la grande chance de faire énormément de défenses de titre organisées par Don King, à une époque où les réunions à trois ou quatre championnat avait lieu tous les trimestres. Incroyable époque bénie qui a malheureusement disparue !!!!
The ring Magazine élut son KO de l’année 1990, celui qu’il infligea à Mugabi.
Ce magazine lui décerna également le round de l’année 1993 face à Troy Waters.
Il fit sa rentrée à l’International Boxing Hall of Fame lors de la promotion 2005
Pour finir sur une note sympathique, nous vous proposons les Highlights de sa carrière :
En avant pour le vote des S.Welters et Moyens...
- vieborg
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LA TERREUR VENUE DES ILES VIERGES...
Le punch, mot magique qui en boxe excite toutes les passions, enflamme tous les esprits ! Maints boxeurs dans l'histoire furent portés au sommet des plus gros frappeurs que nous ayons pu voir sévir. Chacun dans ce schéma pourrait voir sa préférence se diriger vers tel ou tel champion. Chaque amoureux du monde pugilistique pourrait trouver "LE" puncheur qui représente le danger ultime dans chaque catégorie ! Pour autant si un seul nom devait ressortir pour représenter la foudre divine, le bras armé des éclairs de Zeus, beaucoup nommeraient Julian "The Hawk" Jackson!
Julian est né le 09 septembre 1960 à St Thomas, U.S. Virgin Islands. Sa taille et son allonge sont équivalentes: 1 mètre 82 pour 1 mètre 85. Il boxa en droitier mais bien entendu en vrai "pistolero" qui se respecte, sa main gauche fut tout aussi redoutable ! Sa carrière dura dix sept années et son palmarès fut clôturé par un bilan de 61 combats pour 55 victoires, avec à la clé 49 victoires avant la limite, il vécut six défaites. Sérieux dans son métier, Julian fit toute sa carrière des Supers Welters aux Moyens, soit un écart d'un peu plus de trois kilos...
Il découvrit la boxe à l'âge de quatorze lorsqu'il suivît un de ses amis à la salle. Il montra très tôt de belles dispositions pour ce sport grâce à une frappe exceptionnelle. Concretement cela se traduisit par un palmarès de quinze KO en dix sept sorties dans les rangs amateurs.
Il passa professionnel en fevrier 1981 et après cinq années de formation, fut désigné challenger du terrible et extraordinaire champion WBA des Supers Welters, le Jamaïcain Mike McCallum. Avant le combat Julian avait livré vingt neuf combats et n'avait entendu le verdict des juges qu'à deux reprises. Julian ne connaissait qu'une tactique, l'offensive ! Comme beaucoup de ses congénères, ses prises de risques le conduisirent à se faire arrêter par ses adversaires lors de ses six défaites. Sa boxe se basait sur des appuis terribles, une délivrance de coups avec un maximum de transfert de poids du corps et son anticipation quant au jeu défensif ou offensif de ses opposants, lui permettait souvent d'avoir une fraction de seconde d'avance, lui ouvrant ainsi les portes des meilleurs remparts !
Nous sommes le 26 août 1986; le choc face au champion Mike McCallum titre en jeu, fait office de première chance mondiale pour le faucon. Ce grand rendez-vous a peu de chances d'aller à la limite des quinze rounds ! En effet, tout sera terminé au bout de deux...
La première reprise voit le challenger comme à son habitude, forcer pour obtenir une victoire éclair ! Le pari est presque gagné lorsque le champion fait la "chiken dance" et "l'ascenseur" dans ce round initial. Comprenant le danger, McCallum réagit en champion, il use de toute sa maestria pour renverser la vapeur. Il touche son jeune challenger qui est compté après avoir visité les planches, autant sur un coup que sur un mauvais placement. Dès lors le champion n'allait plus lâcher Julian. L'arbitre arrêtera le combat juste avant la fin du round, de façon un peu prématurée, aux goûts de certains. Jackson très lucide et étonné par cette décision essaiera vainement de protester.
Le champion réalisa là son plus bel exploit, il resta invaincu en triomphant du plus dangereux de ses opposants. McCallum confia des années plus tard qu'il ne connut jamais pire round que celui qui le vît se faire matraquer par Jackon. Il reconnût ne jamais avoir reçu de pareils missiles de sa vie et nous comprenons mieux pourquoi, il n'accorda jamais de revanche à Julian ! De son coté, Julian pense que son inexpérience du très haut niveau face à un tel champion le perdit, d'autant qu'il avoua une fois à la retraite qu'avoir touché aussi durement McCallum dans les premiers échanges, le rendit trop confiant et lui fit perdre tout respect et prudence pour le Jamaïcain, se lançant trop vite à l'abordage !
Deux combats de remise sur les rails suffirent à Julian pour retrouver une chance mondiale. Ce dernier voulait cette ceinture WBA des Supers Welters mais McCallum comme dit plus haut, l'abandonna. Son adversaire pour cette couronne vacante fut le dangereux Coréen In Chul Beak. Légèrement plus méfiant, Julian enclencha la marche avant dans la troisième reprise et rien ne sembla pouvoir l'arrêter. Sur un enchaînement très violent le Coréen se retrouva hors de combat. En ce mois de novembre 1987 Julian se para enfin de ce sceptre mondial.
Après huit mois d'attente durant lesquels il fit deux combats d'entretien, le nouveau champion se décida à défendre pour la première fois cette belle couronne.
Pour ce rendez-vous tant important, ce fut son expérimenté compatriote Buster Drayton que King opposa à Julian. En fin stratège, le champion travailla Drayton au corps durant les deux premières reprises. Lors du troisième round, Julian passa un maître crochet à la face de Buster et l'on vit alors Julian créer un geste qui le suivra le restant de sa carrière: quant ce dernier touchait un adversaire, sur de sa force destructrice, Julian levait le bras et accompagnait du geste la chute de son opposant; la marque du faucon usant de ses serres sur sa proie...
Une année passa avec deux combats dont une défense face à Fransico de Jesus avant que Julian ne rencontre, un jeune espoir, un certain Terry Norris. Le titre WBA des super welters était à nouveau en jeu. Opposition idéale de styles entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne savait qu'enclencher la marche avant, descendant à peu près tout le monde. Le premier round fut un festival de la part du challenger et Julian se fit contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round fut la copie conforme de la première, quand Julian parvint à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étendit Terry grâce à un KO mémorable.
A l'issue de cette splendide victoire, les médecins annoncèrent à Julian qu'il était atteint d'un décollement de la rétine ! Dès lors, sa ceinture lui fut retirée et si cette terrible blessure signifiait un arrêt de carrière dans bien des pays, Julian ne voulait pas en rester là. Après une opération réussie, qui le laissait myope durant deux mois, Jackson assomma encore deux adversaires avec en prime un terrible KO sur Wayne Powell où la tête de l'américain fit deux aller retour après le choc du crochet que Julian lui passa.
En novembre 1990, ce fut pour le titre vacant WBC des moyens qu'il affronta Herol Graham, un technicien longiligne et aérien qui représentait alors pour les Anglais, l'espoir de récupérer un titre majeur dans cette emblématique catégorie. Espoir solide et raisonnable, le styliste mit en échec le puncher à tel point que l'arbitre Joe Cortez, à la fin de la troisième reprise, vint dans le coin de Jackson lui signifier que s'il ne produisait pas quelque chose dans la reprise suivante il se résoudrait à stopper les débats. Le message fut bien reçu car, dans la reprise suivante, Jackson attira Graham dans un piège en se mettant dos aux cordes, puis il se détendit comme un ressort pour déclencher un crochet droit d'anthologie. L'Anglais tomba comme une statue détrônée de son socle. Herol ne fut jamais champion et connut une grande opposition durant sa carrière lui permettant de garder le respect des amateurs. Ceux-ci vouèrent une certaine admiration pour un homme n'ayant jamais eu de titre suprême alors qu'il l'aurait bien mérité.
Julian ayant pour promoteur le très décrié Don king, enfin plus précisément son fils, eut la chance de pouvoir se produire régulièrement. En effet, les années quatre vingt dix ayant été une période bénie pour le noble art, Julian fut un des piliers des soirées de Don ! C'est ainsi qu'il affronta les Dennis Milton, Ismaël Negron ou encore Ron Collins. Mais en ce mois d'août 1986, le champion va tomber sur un os. Son opposant d'un soir Thomas Tate le mit en difficulté bien que Julian l'envoya au tapis mais Thomas se releva, étant le premier boxeur depuis dix ans à pousser Julian jusqu'au verdict des juges !
Arriva le combat contre Gérald McLellan. Froid, déterminé et dangereux, tels sont les qualificatifs qui correspondent le mieux pour décrire cet adorateur de pitbulls. Ce combat donna lieu à une opposition des plus terribles entre deux des plus dangereux cogneurs de leur temps; bien que Julian fut de six ans l'aîné de Gérald. Au soir du combat Julian avait soufflé sa trente troisième bougie. Bien évidemment personne ne pensait que le combat irait à son terme et les premiers instants du duel confortent cette initiale impression. Le premier à toucher fut Gérald avec sa longue droite plongeante. L'élève d'Emmanuel Steward boxa comme un pur produit du Kronk Gym. Grand, élancé et puissant, il correspondait parfaitement au moule que Steward avait créé.
Pour autant Julian revint bien et durant les quatre reprises suivantes, il touchait plus nettement et plus souvent que son dangereux challenger. Aujourd'hui encore, en revisionnant les images de ce choc, il est difficile de comprendre comment Mclellan put supporter autant de coups assassins envoyés par Julian. La réponse peut quand même venir du fait que Gérald boxait pratiquement à quatre vingt kilos le soir de ses combats ! Quoiqu'il en fut, à l'attaque de ce cinquième et dernier round, Julian et son homme de coin étaient confiants, la fatigue se fit apparente sur les traits de McLellan. Galvanisé par l'ascendant qu'il prenait petit à petit, encouragé par une superbe droite qu'il venait de passer à son opposant, Julian se découvrit et la sanction tomba immédiatement ! La terrible droite que Gérald lui décocha, heurta sa mâchoire, un crochet gauche en suivant le propulsa au sol. Julian se releva mais s’avéra très touché. Il retourna quelques instants après au sol et l'arbitre préféra stopper un Julian désormais désarmé !
Un tel affrontement se devait de donner une revanche à la planète boxe. Malheureusement, c'est un Julian blessé qui monta sur le ring, sa cinquième vertèbre étant abîmée. De fait après un terrible coups au corps Julian se plia et le combat fut déjà fini...
Moins d'un an après ce terrible échec, Julian se vit proposer de rencontrer un jeune Italien invaincu, Agostino Cardamone, son titre des moyens étant de nouveau devenu vacant suite à la montée de catégorie du G-Man. Si la première reprise fut totalement à l'avantage du challenger qui secoua durement Julian, dans la deuxième reprise tout s'arrêta pour le transalpin. Il fut trop confiant et se fit durement contrer par Jackson.
Encore une fois Julian n'écouta pas son corps et les médecins, cela lui fut à nouveau fort dommageable. Il tenta ainsi sa chance blessé, lorsqu'il défendit sa ceinture contre un autre vieux routier, Quincy Taylor. Sa main gauche se mit à le faire souffrir et l'empêcha de défendre crânement sa chance, il perdit dans la sixième reprise un titre qu'il ne revit jamais.
Quelques combats suivirent avec des succès et des défaites mais cela resta anecdotique tant Julian nous marqua jusqu'à sa victoire sur Cardamone...
Homme de défis jusqu'au bout, quant un journaliste lui posa la question vis à vis de quels adversaires il eut aimé avoir une joute, Julian répondit : "John Mugabi, James Toney, Roy Jones Junior, Sugar Ray Leonard et bien sûr retrouver McCallum ! A la vue de ces noms prestigieux, il est clair que Jackson était à l'opposé de beaucoup de boxeurs actuels, il ne cherchait pas la facilité !
Julian qui est un homme pieux, confia son destin dans sa relation à Dieu, il reste un fervent pratiquant et s'investit beaucoup pour sa communauté. Nous avons également tous en mémoire ses prières à même le ring sitôt ses victoires arrivées. Il fit son entrée au Boxing Hall of Fame en mai 2010 et ses deux fils sont passés professionnels depuis maintenant trois ans, le punch semble s'être transmis aux rejetons alors que Julian qualifia cette arme ultime, de don du seigneur !
Pour vous faire plaisir, voici sept minutes de Hightlights.
Remerciements spéciaux à Benoit Duchateau pour sa contribution à l'élaboration de cet article.
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Xavier Favreau, le 17 Avril 2012
Le punch, mot magique qui en boxe excite toutes les passions, enflamme tous les esprits ! Maints boxeurs dans l'histoire furent portés au sommet des plus gros frappeurs que nous ayons pu voir sévir. Chacun dans ce schéma pourrait voir sa préférence se diriger vers tel ou tel champion. Chaque amoureux du monde pugilistique pourrait trouver "LE" puncheur qui représente le danger ultime dans chaque catégorie ! Pour autant si un seul nom devait ressortir pour représenter la foudre divine, le bras armé des éclairs de Zeus, beaucoup nommeraient Julian "The Hawk" Jackson!
Julian est né le 09 septembre 1960 à St Thomas, U.S. Virgin Islands. Sa taille et son allonge sont équivalentes: 1 mètre 82 pour 1 mètre 85. Il boxa en droitier mais bien entendu en vrai "pistolero" qui se respecte, sa main gauche fut tout aussi redoutable ! Sa carrière dura dix sept années et son palmarès fut clôturé par un bilan de 61 combats pour 55 victoires, avec à la clé 49 victoires avant la limite, il vécut six défaites. Sérieux dans son métier, Julian fit toute sa carrière des Supers Welters aux Moyens, soit un écart d'un peu plus de trois kilos...
Il découvrit la boxe à l'âge de quatorze lorsqu'il suivît un de ses amis à la salle. Il montra très tôt de belles dispositions pour ce sport grâce à une frappe exceptionnelle. Concretement cela se traduisit par un palmarès de quinze KO en dix sept sorties dans les rangs amateurs.
Il passa professionnel en fevrier 1981 et après cinq années de formation, fut désigné challenger du terrible et extraordinaire champion WBA des Supers Welters, le Jamaïcain Mike McCallum. Avant le combat Julian avait livré vingt neuf combats et n'avait entendu le verdict des juges qu'à deux reprises. Julian ne connaissait qu'une tactique, l'offensive ! Comme beaucoup de ses congénères, ses prises de risques le conduisirent à se faire arrêter par ses adversaires lors de ses six défaites. Sa boxe se basait sur des appuis terribles, une délivrance de coups avec un maximum de transfert de poids du corps et son anticipation quant au jeu défensif ou offensif de ses opposants, lui permettait souvent d'avoir une fraction de seconde d'avance, lui ouvrant ainsi les portes des meilleurs remparts !
Nous sommes le 26 août 1986; le choc face au champion Mike McCallum titre en jeu, fait office de première chance mondiale pour le faucon. Ce grand rendez-vous a peu de chances d'aller à la limite des quinze rounds ! En effet, tout sera terminé au bout de deux...
La première reprise voit le challenger comme à son habitude, forcer pour obtenir une victoire éclair ! Le pari est presque gagné lorsque le champion fait la "chiken dance" et "l'ascenseur" dans ce round initial. Comprenant le danger, McCallum réagit en champion, il use de toute sa maestria pour renverser la vapeur. Il touche son jeune challenger qui est compté après avoir visité les planches, autant sur un coup que sur un mauvais placement. Dès lors le champion n'allait plus lâcher Julian. L'arbitre arrêtera le combat juste avant la fin du round, de façon un peu prématurée, aux goûts de certains. Jackson très lucide et étonné par cette décision essaiera vainement de protester.
Le champion réalisa là son plus bel exploit, il resta invaincu en triomphant du plus dangereux de ses opposants. McCallum confia des années plus tard qu'il ne connut jamais pire round que celui qui le vît se faire matraquer par Jackon. Il reconnût ne jamais avoir reçu de pareils missiles de sa vie et nous comprenons mieux pourquoi, il n'accorda jamais de revanche à Julian ! De son coté, Julian pense que son inexpérience du très haut niveau face à un tel champion le perdit, d'autant qu'il avoua une fois à la retraite qu'avoir touché aussi durement McCallum dans les premiers échanges, le rendit trop confiant et lui fit perdre tout respect et prudence pour le Jamaïcain, se lançant trop vite à l'abordage !
Deux combats de remise sur les rails suffirent à Julian pour retrouver une chance mondiale. Ce dernier voulait cette ceinture WBA des Supers Welters mais McCallum comme dit plus haut, l'abandonna. Son adversaire pour cette couronne vacante fut le dangereux Coréen In Chul Beak. Légèrement plus méfiant, Julian enclencha la marche avant dans la troisième reprise et rien ne sembla pouvoir l'arrêter. Sur un enchaînement très violent le Coréen se retrouva hors de combat. En ce mois de novembre 1987 Julian se para enfin de ce sceptre mondial.
Après huit mois d'attente durant lesquels il fit deux combats d'entretien, le nouveau champion se décida à défendre pour la première fois cette belle couronne.
Pour ce rendez-vous tant important, ce fut son expérimenté compatriote Buster Drayton que King opposa à Julian. En fin stratège, le champion travailla Drayton au corps durant les deux premières reprises. Lors du troisième round, Julian passa un maître crochet à la face de Buster et l'on vit alors Julian créer un geste qui le suivra le restant de sa carrière: quant ce dernier touchait un adversaire, sur de sa force destructrice, Julian levait le bras et accompagnait du geste la chute de son opposant; la marque du faucon usant de ses serres sur sa proie...
Une année passa avec deux combats dont une défense face à Fransico de Jesus avant que Julian ne rencontre, un jeune espoir, un certain Terry Norris. Le titre WBA des super welters était à nouveau en jeu. Opposition idéale de styles entre un Terry génie technique, et un Julian qui ne savait qu'enclencher la marche avant, descendant à peu près tout le monde. Le premier round fut un festival de la part du challenger et Julian se fit contrer à chaque velléité... Le début du deuxième round fut la copie conforme de la première, quand Julian parvint à placer Norris dos aux cordes. Au prix d’une belle feinte de frappe au corps, il étendit Terry grâce à un KO mémorable.
A l'issue de cette splendide victoire, les médecins annoncèrent à Julian qu'il était atteint d'un décollement de la rétine ! Dès lors, sa ceinture lui fut retirée et si cette terrible blessure signifiait un arrêt de carrière dans bien des pays, Julian ne voulait pas en rester là. Après une opération réussie, qui le laissait myope durant deux mois, Jackson assomma encore deux adversaires avec en prime un terrible KO sur Wayne Powell où la tête de l'américain fit deux aller retour après le choc du crochet que Julian lui passa.
En novembre 1990, ce fut pour le titre vacant WBC des moyens qu'il affronta Herol Graham, un technicien longiligne et aérien qui représentait alors pour les Anglais, l'espoir de récupérer un titre majeur dans cette emblématique catégorie. Espoir solide et raisonnable, le styliste mit en échec le puncher à tel point que l'arbitre Joe Cortez, à la fin de la troisième reprise, vint dans le coin de Jackson lui signifier que s'il ne produisait pas quelque chose dans la reprise suivante il se résoudrait à stopper les débats. Le message fut bien reçu car, dans la reprise suivante, Jackson attira Graham dans un piège en se mettant dos aux cordes, puis il se détendit comme un ressort pour déclencher un crochet droit d'anthologie. L'Anglais tomba comme une statue détrônée de son socle. Herol ne fut jamais champion et connut une grande opposition durant sa carrière lui permettant de garder le respect des amateurs. Ceux-ci vouèrent une certaine admiration pour un homme n'ayant jamais eu de titre suprême alors qu'il l'aurait bien mérité.
Julian ayant pour promoteur le très décrié Don king, enfin plus précisément son fils, eut la chance de pouvoir se produire régulièrement. En effet, les années quatre vingt dix ayant été une période bénie pour le noble art, Julian fut un des piliers des soirées de Don ! C'est ainsi qu'il affronta les Dennis Milton, Ismaël Negron ou encore Ron Collins. Mais en ce mois d'août 1986, le champion va tomber sur un os. Son opposant d'un soir Thomas Tate le mit en difficulté bien que Julian l'envoya au tapis mais Thomas se releva, étant le premier boxeur depuis dix ans à pousser Julian jusqu'au verdict des juges !
Arriva le combat contre Gérald McLellan. Froid, déterminé et dangereux, tels sont les qualificatifs qui correspondent le mieux pour décrire cet adorateur de pitbulls. Ce combat donna lieu à une opposition des plus terribles entre deux des plus dangereux cogneurs de leur temps; bien que Julian fut de six ans l'aîné de Gérald. Au soir du combat Julian avait soufflé sa trente troisième bougie. Bien évidemment personne ne pensait que le combat irait à son terme et les premiers instants du duel confortent cette initiale impression. Le premier à toucher fut Gérald avec sa longue droite plongeante. L'élève d'Emmanuel Steward boxa comme un pur produit du Kronk Gym. Grand, élancé et puissant, il correspondait parfaitement au moule que Steward avait créé.
Pour autant Julian revint bien et durant les quatre reprises suivantes, il touchait plus nettement et plus souvent que son dangereux challenger. Aujourd'hui encore, en revisionnant les images de ce choc, il est difficile de comprendre comment Mclellan put supporter autant de coups assassins envoyés par Julian. La réponse peut quand même venir du fait que Gérald boxait pratiquement à quatre vingt kilos le soir de ses combats ! Quoiqu'il en fut, à l'attaque de ce cinquième et dernier round, Julian et son homme de coin étaient confiants, la fatigue se fit apparente sur les traits de McLellan. Galvanisé par l'ascendant qu'il prenait petit à petit, encouragé par une superbe droite qu'il venait de passer à son opposant, Julian se découvrit et la sanction tomba immédiatement ! La terrible droite que Gérald lui décocha, heurta sa mâchoire, un crochet gauche en suivant le propulsa au sol. Julian se releva mais s’avéra très touché. Il retourna quelques instants après au sol et l'arbitre préféra stopper un Julian désormais désarmé !
Un tel affrontement se devait de donner une revanche à la planète boxe. Malheureusement, c'est un Julian blessé qui monta sur le ring, sa cinquième vertèbre étant abîmée. De fait après un terrible coups au corps Julian se plia et le combat fut déjà fini...
Moins d'un an après ce terrible échec, Julian se vit proposer de rencontrer un jeune Italien invaincu, Agostino Cardamone, son titre des moyens étant de nouveau devenu vacant suite à la montée de catégorie du G-Man. Si la première reprise fut totalement à l'avantage du challenger qui secoua durement Julian, dans la deuxième reprise tout s'arrêta pour le transalpin. Il fut trop confiant et se fit durement contrer par Jackson.
Encore une fois Julian n'écouta pas son corps et les médecins, cela lui fut à nouveau fort dommageable. Il tenta ainsi sa chance blessé, lorsqu'il défendit sa ceinture contre un autre vieux routier, Quincy Taylor. Sa main gauche se mit à le faire souffrir et l'empêcha de défendre crânement sa chance, il perdit dans la sixième reprise un titre qu'il ne revit jamais.
Quelques combats suivirent avec des succès et des défaites mais cela resta anecdotique tant Julian nous marqua jusqu'à sa victoire sur Cardamone...
Homme de défis jusqu'au bout, quant un journaliste lui posa la question vis à vis de quels adversaires il eut aimé avoir une joute, Julian répondit : "John Mugabi, James Toney, Roy Jones Junior, Sugar Ray Leonard et bien sûr retrouver McCallum ! A la vue de ces noms prestigieux, il est clair que Jackson était à l'opposé de beaucoup de boxeurs actuels, il ne cherchait pas la facilité !
Julian qui est un homme pieux, confia son destin dans sa relation à Dieu, il reste un fervent pratiquant et s'investit beaucoup pour sa communauté. Nous avons également tous en mémoire ses prières à même le ring sitôt ses victoires arrivées. Il fit son entrée au Boxing Hall of Fame en mai 2010 et ses deux fils sont passés professionnels depuis maintenant trois ans, le punch semble s'être transmis aux rejetons alors que Julian qualifia cette arme ultime, de don du seigneur !
Pour vous faire plaisir, voici sept minutes de Hightlights.
Remerciements spéciaux à Benoit Duchateau pour sa contribution à l'élaboration de cet article.
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Xavier Favreau, le 17 Avril 2012
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- Inscription : 22 avr. 2008, 11:34
Voici la fiche de ce génial boxeur Jamaïcain, le plus grand boxeur produit par cette île. Il restera à jamais comme un grand technicien au menton bien solide, couplé à une force de frappe non négligeable, quasiment le boxeur « idéal ». Son surnom : The Bodysnacher.
Mike McCallum, naquit à Kingston le 07/12/1956, il eu une carrière amateur prolifique chez les Welters, avec notamment une participation aux Mondiaux de 1974 et aux J.O de 1976, ainsi que deux victoires lors des Golden Gloves.
Mike est grand, 1m82 et possède une allonge intéressante dans cette catégorie, 1m89. C'est un boxeur droitier possédant un fabuleux bras avant. Ses coups préférés sont les directs du bras avant, le doublé en crochet des deux mains au corps, le crochet gauche avec la droite en ligne qui suit derrière.
Il passe pro en 1981 chez les super Welters et le duo George Benton, Lou DUVA vinrent rapidement renforcer son coin...
Les débuts :
Il enchaîne très vite les succès, sur seize victoires en autant de combats, quinze de ses adversaires ne réussirent pas à atteindre la limite. Son premier vrai test, il va le disputer face à Ayub Kalule, ancien champion du monde WBA de la catégorie qui, avant de s'incliner face à Sugar Ray Leonard, lui posa quelques problèmes.
Mike termine le combat en faisant abandonner Kalule à la fin du septième round, après l’avoir saoulé de coups. Même si Mike enchaîne les victoires avant la limite, ce n'est pas un puncheur. Son activité est énorme et surtout, quand il touche, il ne lâche plus son adversaire. Petit clin d'oeil, le combat fût arbitré par un jeune et prometteur arbitre, Joe Cortez. A l'époque Joe est svelte, a des cheveux et porte la moustache
Lien pour les deux derniers rounds :
La prise de titre :
Quatre combats plus tard dont trois victoires avant la limite, McCallum se voit offrir l'opportunité de disputer le titre des Super Welters WBA. Cette ceinture a été laissée vacante par l'immense Roberto Duran. Quel dommage de ne pas avoir eu droit à ce combat..!
Quoiqu'il en soit, Mike a rendez-vous avec l'histoire. Pour la première fois deux femmes officient comme juges lors d'un championnat du monde et McCallum peut être le premier homme originaire de son île titré au plus haut niveau !
Ce championnat est bien évidemment en quinze rounds et l'adversaire qui lui est opposé est un honnête boxeur Irlandais nommé Sean Mannion. Sa fiche n'a rien d’exceptionnel au soir de son affrontement pour le titre mais certains d'entre vous (les plus vieux), se rappelleront l'avoir vu trois ans plus tard à Paris au Cirque d'hiver, dans un combat face à Winterstein...
Ce combat pour le titre ne restera pas dans les mémoires tant la domination du Jamaïcain fût grande pour emporter une décision aux points unanime.
Il est courant de dire qu'il est plus souvent facile de prendre un titre que de le garder. Nous pensons que McCallum pensa fortement à cette maxime lorsqu'il s'exila en Italie pour combattre le redoutable Luigi Minchillo.
Ce champion d'Italie et d'Europe n'a certes pas une fiche vierge de défaites, mais au soir d'affronter le Jamaïcain, deux de ses trois défaites furent face à Roberto Duran et Thomas Hearns !!! Ces deux grands champions ne purent d'ailleurs pas se débarrasser de Luigi avant le verdict final. Voilà donc le décor planté pour cette première défense, surtout que le champion Italien frappe sec. Et pourtant, Mike dominera le combat de bout en bout jusqu'à ce que l'arbitre mette fin au calvaire de l'Italien dans le treizième round.
Entre deux combats de maintiens gagnés avant la limite, Mike affronte titre en jeu, David Braxton. Cet Américain n'a connu la défaite qu'à une seule reprise en début de carrière, dans un combat survenu trop tôt face à Duane Thomas. Toutefois, il fît brillamment repartir sa carrière et c'est fort justement qu'il se voit offrir la chance de rencontrer le Jamaïcain.
Ce combat s'avère plus difficile que prévu pour Mike, mais la victoire lui revint lorsque l'Américain fût stoppé sur blessure dans la huitième reprise.
Au bilan, après deux ans de règne, Mike a affronté quatre adversaires, dont deux pour des défenses de titre, avec à la clé quatre victoires avant la limite.
LE COMBAT DE TOUS LES DANGERS :
Miami 23 Août 1986, Championnat WBA des super welters.
Face à Face deux machines. McCallum, le champion invaincu en vingt six combats dont vingt quatre gagnés avant la limite, face à son plus redoutable adversaire, le challenger venant des îles Vierge LE puncheur Julian Jackson invaincu également en vingt neuf combats dont vingt sept remportés par KO.
Le combat a peu de chance d'aller à la limite des quinze rounds ! En effet, tout sera terminé au bout de deux...
La première reprise verra le challenger Jackson comme à son habitude, forcer pour obtenir une victoire éclair ! Le pari fût presque gagné lorsque le champion fît la "chiken dance" et "l'ascenseur" dans le premier round. Comprenant le danger, McCallum va réagir en champion, il va user de toute sa maestria pour renverser la vapeur. Il touche son jeune challenger qui est compté après avoir visité les planches autant sur un coup que sur un mauvais placement. Dès lors le champion ne le lâche plus. L'arbitre aux goûts de certains, arrêtera le combat juste avant la fin du round, de façon un peu prématurée. Même le challenger protestera de façon lucide.
Le champion réalise là son plus bel exploit, il reste invaincu et triomphe du faucon. McCallum confiera des années plus tard qu'il ne connu jamais pire round que celui qui le vît se faire matraquer par Jackon. Il reconnût ne jamais avoir reçu de pareils missiles de sa vie et nous comprenons mieux pourquoi, il n'accorda jamais de revanche à Julian !
Lien du combat en entier :
Mike débarque à Paris en ce début d'automne 1986.
Après un combat d'entretien remporté tranquillement avant la limite, notre Saïd Skouma national sera le prochain challenger du Jamaïcain. Le français est un frappeur, mais le champion se sent fort après avoir terrassé le terrible Jackson.
Même si Mike fût un peu secoué par Saïd, la différence de niveau est trop grande. Au fil des rounds le champion étant sa domination jusqu'à l'arrêt plus que nécessaire lors du neuvième round.
Si McCallum aime à faire ses combats d'entretien au poids d'un moyen naturel, il n'en reste pas moins toujours parfaitement affûté le jour J. C'est donc après un nouveau succès avant la limite lors d'un de ces combats, que Mike se prépare à affronter en l'espace de trois mois, deux dangereux challengers. Ceux sont des transfuges des Welters, les anciens champions Milton "Iceman" McCrory et Donald "the Cobra" Curry !
Le premier à affronter sa majesté Mike est Milton. C'est un pur produit du Kronk Gym de Detroit. Comme tous les poulains d'Emmanuel Steward, McCrory est grand pour sa catégorie, longiligne et frappe dur surtout en droite plongeante. Ce dernier fût champion des Welters et connu sa seule défaite sur un KO terrible des poings du Cobra lors de la réunification totale des Welters.
Le combat entre les deux hommes est une vrai guerre, le champion mène d'une courte tête, son œil droit est quasiment fermé. Le challenger quant à lui est blessé à l'arcade gauche et sa pommette droite est très enflée. Les deux hommes sont fatigués qu'en résonne l'appel de la dixième reprise. Pourtant ce sera la dernière, les deux s'éprouvent mutuellement, mais McCallum a toujours ce débit de coups légendaires, et sur une série d'ultimes droites, il touche et fait tomber sont challenger ! Ce dernier se relèvera bien, mais Joe Cortez l'arbitre, préférera justement arrêter les débats.
Lien du dernier round :
Donald "The Cobra" Curry est donc en ligne de mire. Curry qui fût champion unifié des Welters, à la particularité d'être un vrai gaucher qui boxe en droitier. Il est relativement petit 1m79, plutôt frêle mais son crochet gauche est une arme incroyable de rapidité.
Lien du KO de Curry sur McCrory :
Lors du combat face à Mike, Curry se présenta avec une fiche entachée d'une défaite. Celle-ci survint lors de la perte de sa couronne unifiée face à l'anglais Loyd Honneyghan. Curry dû abandonner suite à une vilaine blessure à l'œil, il restera d’ailleurs sensible aux blessures sur cette partie de son visage.
Le combat commence très bien pour le challenger qui touche durement un McCallum au bord du Knock Down dans ce deuxième round, le champion plie mais ne rompt pas.
Les rounds s'enchaînent et nous voici au début du cinquième. Curry a son œil qui commence à être marqué et enfle... Pourtant c'est bien lui, Curry qui domine le combat. Il est en avance aux pointages des juges. C'est bien normal tant grâce à sa belle boxe, il dérègle McCallum !
Curry est en confiance et continue son travail quand dans ce round, un crochet gauche venu de nulle part vient cueillir le challenger au menton ! De plus, ce dernier sous l'impact du choc, voit l'arrière de son crâne rebondir sur le ring, le KO est parfait !
Lien du dernier round :
Mike McCallum est professionnel depuis six ans et demi. Il est champion depuis trois ans et a disputé huit championnats du monde, tous victorieux, dont sept avant la limite. Malheureusement durant cette période ni Thomas Hearns "champion WBC", ni les Drayton et Hilton pour le "titre IBF" n'oseront affronter Mike dans une réunification.
Il quitte donc cette catégorie fautes d’adversaires à sa mesure en laissant une fiche de trente et un combats, trente et une victoires et vingt huit KO...
Pour nous, c'est certainement l’un des tops de l'histoire de cette catégorie.
Le passage chez les Moyens :
Nous retrouvons Mike McCallum en ce début d'année 1988 dans sa nouvelle catégorie ! C'est ici que les gros combats peuvent être disputés, mais avant de penser aux pluies de dollars, il faut d'abord obtenir un titre mondial dans cette nouvelle division. Même si Mike fait ses combats d'entretiens dans cette division, il est bon de s'acclimater et de prendre de nouveaux repères. Pourtant, ce dernier se voit directement offrir une chance pour le titre WBA des moyens. Le champion qui détient cette ceinture, est un boxeur Africain naturalisé Italien, j'ai nommé Patricio Sumbu Kalmabay.
Le champion, malgré deux défaites aux points face à Thomas et Kalule, est tout sauf un faire valoir. Pour arriver au titre, il dû d'abord se débarrasser du très bon Herol Graham pour le titre EBU des Moyens, puis gagna cette ceinture mondiale face à Iran Barkley !
Le titre sera disputé en Italie, lieu bien connu pour Mike qui y remporta sa première défense de titre des super Welters. Nous sommes en 1988 et les championnats du monde se déroule désormais sur un format de douze rounds suite à l'accident mortel survenu lors d'un combat précédent en quinze...
Le champion est petit 1m77, mais c'est un homme trapu, fort physiquement. Il imposera d'ailleurs une véritable épreuve de force à MCallum durant les douze rounds. Un véritable bras de fer se déroula pour la possession du ring où ni l'un ni l'autre, ne voulu reculer.
Au décompte final, pour cette tentative direct dans cette nouvelle catégorie, Mike McCallum sera déclaré battu ! Il est vrai qu'il n'y avait pas un écart de dix kilomètres entre les deux hommes, mais le champion boxait chez lui et le challenger n'en avait pas suffisamment fait.
Lien des deux derniers rounds :
Ce combat appel une revanche, mais avant cela McCallum affronte trois adversaires pour se remettre en jambes, bilan trois victoires. Nous arrivons donc en date du 10 Mai 1989 pas de combat face à l’Italien.
En effet, le champion en titre s'est vu retirer sa couronne. Il aurait dû affronter son challenger officiel, une de ses anciennes victimes, l'Anglais Graham. Or, il préféra tenter de réunifier sa ceinture avec le champion IBF, la star Américaine Michaël Nunn... Ce combat accouchera d'ailleurs d'une souris. En effet, Klambay se fera prendre à froid par Nunn et sera KO au premier round. Lien du KO :
Nous voici donc à Londres, Mike fait face à Herol Graham en remplacement de Kalumbay, un vrai grand technicien que cet Anglais. Grand, gaucher, souple, mobile et longiligne, il possède les armes idéales pour désarmer un Mike qui n'a jamais boxé un tel adversaire. Le combat est primé par le titre vacant des Moyens version WBA. Il sera disputé, serré et au final aucun des deux hommes ne parvient à se détacher... C'est une décision partagée, les juges donnent un écart très faible et le vainqueur se voit être Mike McCallum ! Ça y est, il remporte cette deuxième couronne acquise de hautes luttes. Herol ne sera malheureusement jamais champion du monde tout en ayant pourtant largement les capacités et le niveau...
Lien des deux derniers rounds :
Le règne :
Un an et demi va s'écoulé avant qu'un combat entre Mike et le nouveau phénomène de la catégorie Toney, ne soit monté. Durant ce laps de temps, il va affronter 6 adversaires et défendra sa couronne trois fois.
Premier challenger à se présenter, un jeune Irlandais du nom de Steve Collins. Ce dernier n'a que 26 ans, et c'est encore un peu vert qu'il est envoyé face au maître. Par la suite l'Irlandais deviendra champion et affrontera bien des hommes de valeur dont : Reggie Johnson, Kalambay, Chris Eubanck deux fois, Nigel Benn également deux fois ainsi que notre Frédéric Sellier « national ». Ce soir de 1989, le challenger est déclaré battu à l'unanimité des juges à Boston.
Deuxième à tenter sa chance face à Mike, le prometteur Anglais Michael Watson. Michael est un tout bon, même si en début de carrière il perdit face au vieux briscard James Cook, il gagna le droit d'affronter le champion suite à une éclatante victoire par KO sur un autre Anglais invaincu, Nigel Benn. Watson est jeune, il a 25 ans et tente sa chance à fond. Mais voilà, le champion est trop fort, la marche est trop haute et Mike inflige un KO dans la 11ème reprise à son valeureux challenger.
Lien du KO :
Le dernier à tenter sa chance est une vieille connaissance puisqu'il s'agit tout simplement de son seul vainqueur, Sumbu Kalambay.
Sumbu connait la recette pour battre Mike et il n'est pas loin de rééditer sa performance du premier combat. Toutefois, McCallum conservera sa ceinture sur une décision partagée.
L’âge mûr :
Nous voici sur la dernière partie de carrière de McCallum. Mike a trente cinq ans quand il affronte le champion IBF des Moyens, l'invaincu Américain, le talentueux "roi fainéant" James Toney cité plus haut.
Ce combat aurait dû être une réunification des deux couronnes des champions, mais la WBA décida encore une fois de destituer son représentant. Toney est champion depuis moins d'un an, il a battu des boxeurs tels que Merqui Sosa, Reggie Johnson et surtout Michael Nunn à qu'il prend le titre en 1991.Lien du KO :
James n'aime pas forcer son talent, il ne s'emploie vraiment que quand il en a envie. Pourtant, il combat ultra régulièrement pour lutter contre des prises de poids difficilement gérables. Il boxe à l'ancienne, prend n'importe quel adversaire. Il est technique, frappe fort et s'est un génie de la défensive qui adore boxer en contre... Lui permettant par la suite de faire une grande carrière !
Le combat malgré la différence d'âge est un festival de technicité. Nous assistons à du grant art. Aucun des adversaires ne semblent se détacher, même si les spécialistes ont vu un léger avantage au jeunot. Au final, un verdict de match nul est prononcé. Nous vous conseillons vraiment d'aller voir le combat !
Match nul, qu'à cela ne tienne, les deux hommes se retrouvent huit mois plus tard. Entre temps Mike aura fait un combat pendant que Toney en livrera trois...
L'affrontement a donc lieu en 1992 et même si nous le trouvons un peu moins flamboyant, ce combat restera d'un très bon niveau. Il marque quand même les prémices « du chant du cygne » pour la carrière de Mike. Pas étonnant non plus, lorsque l'on a plus de trente six ans et huit années de présence au plus haut niveau... Dans ce combat Mike sera dominé plus nettement par James, qui enlève une victoire logique aux points.
Toutefois l'adage qui veut que tout grand champion nous réserve un dernier grand combat se révélera encore une fois vrai.
Le phénix :
23 juillet 1994, à trente sept ans McCallum vient de s'emparer du titre par intérim des Mi Lourd WBC. Ceci lui offre ainsi une troisième couronne dans autant de catégories différentes. Pour cela, il aura vaincu un obscur Randall Yonker par KO au quatrième round.
Certains diront qu'un titre intérim n'est pas un vrai titre, ok qu'à cela ne tienne ! Car en suivant, il affronte pour le titre régulier, le dangereux boxeur Australien Jeff Harding. Harding est un vrai Mi Lourd naturel, alors que Mike est un peu gras dans cette catégorie. L'Australien ne compte à ce jour qu'une défaite et s'est bien fait connaître en Europe pour avoir affronté trois fois le célèbre Dennis Andriess. Sur les trois confrontations Harding en a gagné deux. De plus, Harding est bien connu chez nous, il a battu notre Christophe Tiozzo au physique, et sur un bijou de crochet gauche.
Jeff est fort physiquement, il possède un mental d'acier, un menton solide et c'est un vrai rouleau compresseur. Toutefois, la magie opère et McCallun neutralise, contrôle l'Australien. Il remporte là une de ses plus belles victoires, signe un bel exploit, incroyable !
Dernier acte :
Je reviens sur son dernier vrai championnat du monde. Celui-ci eu lieu en 1995 à Lyon face à Fabrice Tiozzo, un des plus grands boxeurs que la France est connu.
Le jeune Fabrice compte une seul courte défaite face à Virgil Hill deux ans avant ce combat pour la ceinture WBA. La victoire ne fût pas loin, mais un début de combat catastrophique du Français le priva de l'exploit. Tiozzo a les mêmes caractéristiques qu'Harding si ce n'est qu'il est plus fort techniquement et bien plus rapide dans ses coups. Il sera d'ailleurs le seul à faire poser à Mike durant toute sa carrière un gant sur le tapis, l'obligeant du coup à être compté.
Le combat est à sens unique, il n'y a pas de suspens. Le poids des ans se fait sentir et c'est tout naturellement que la décision vient récompenser le challenger en le désignant nouveau champion Mi Lourd WBC.
Un an plus tard, Mike remporte une victoire insignifiante devant un faire valoir. Pourtant à Quarante ans, il dispute le titre intérim des Mi Lourd face au génialissime Roy Jones Junior.
La presse Américaine ne sera pas tendre avec Jones, lui reprochant de ne pas avoir descendu McCallum alors qu’il en avait les moyens, tant il lui était supérieur.
Nous préférons saluer cet état d’esprit de la part de Jones, qui fît preuve ce soir là en n’accablant pas un vieux lion fatigué, d’une incroyable classe !!!
Un dernier combat vint un peu plus ternir la fiche de McCallum. A tout juste quarante et un printemps, il affronte dans un combat presque d’exhibition, une troisième fois James Toney. Belle joute de technicien, bien que tout deux furent bien gras dans cette catégorie des Lourd Légers, victoire de Toney.
Au final Mike McCallum restera comme un fin tacticien et un grand technicien. Sa frappe s'est estompée au fur à mesure des années qui avancées et des catégories franchies. Il ne fût vraiment jamais au bord d'un KO, compté pour la première fois au crépuscule de sa carrière, il aura résisté à tout et à tous.
Nous vous donnons sa fiche : 49v/36ko, 5 défaites toutes aux points et 1 nul. Il fît son entrée dans l’International Boxing Hall of Fame en 2003
P.S : Il fît tous ses combats titre en jeu chez l'adversaire.
Mike McCallum, naquit à Kingston le 07/12/1956, il eu une carrière amateur prolifique chez les Welters, avec notamment une participation aux Mondiaux de 1974 et aux J.O de 1976, ainsi que deux victoires lors des Golden Gloves.
Mike est grand, 1m82 et possède une allonge intéressante dans cette catégorie, 1m89. C'est un boxeur droitier possédant un fabuleux bras avant. Ses coups préférés sont les directs du bras avant, le doublé en crochet des deux mains au corps, le crochet gauche avec la droite en ligne qui suit derrière.
Il passe pro en 1981 chez les super Welters et le duo George Benton, Lou DUVA vinrent rapidement renforcer son coin...
Les débuts :
Il enchaîne très vite les succès, sur seize victoires en autant de combats, quinze de ses adversaires ne réussirent pas à atteindre la limite. Son premier vrai test, il va le disputer face à Ayub Kalule, ancien champion du monde WBA de la catégorie qui, avant de s'incliner face à Sugar Ray Leonard, lui posa quelques problèmes.
Mike termine le combat en faisant abandonner Kalule à la fin du septième round, après l’avoir saoulé de coups. Même si Mike enchaîne les victoires avant la limite, ce n'est pas un puncheur. Son activité est énorme et surtout, quand il touche, il ne lâche plus son adversaire. Petit clin d'oeil, le combat fût arbitré par un jeune et prometteur arbitre, Joe Cortez. A l'époque Joe est svelte, a des cheveux et porte la moustache
Lien pour les deux derniers rounds :
La prise de titre :
Quatre combats plus tard dont trois victoires avant la limite, McCallum se voit offrir l'opportunité de disputer le titre des Super Welters WBA. Cette ceinture a été laissée vacante par l'immense Roberto Duran. Quel dommage de ne pas avoir eu droit à ce combat..!
Quoiqu'il en soit, Mike a rendez-vous avec l'histoire. Pour la première fois deux femmes officient comme juges lors d'un championnat du monde et McCallum peut être le premier homme originaire de son île titré au plus haut niveau !
Ce championnat est bien évidemment en quinze rounds et l'adversaire qui lui est opposé est un honnête boxeur Irlandais nommé Sean Mannion. Sa fiche n'a rien d’exceptionnel au soir de son affrontement pour le titre mais certains d'entre vous (les plus vieux), se rappelleront l'avoir vu trois ans plus tard à Paris au Cirque d'hiver, dans un combat face à Winterstein...
Ce combat pour le titre ne restera pas dans les mémoires tant la domination du Jamaïcain fût grande pour emporter une décision aux points unanime.
Il est courant de dire qu'il est plus souvent facile de prendre un titre que de le garder. Nous pensons que McCallum pensa fortement à cette maxime lorsqu'il s'exila en Italie pour combattre le redoutable Luigi Minchillo.
Ce champion d'Italie et d'Europe n'a certes pas une fiche vierge de défaites, mais au soir d'affronter le Jamaïcain, deux de ses trois défaites furent face à Roberto Duran et Thomas Hearns !!! Ces deux grands champions ne purent d'ailleurs pas se débarrasser de Luigi avant le verdict final. Voilà donc le décor planté pour cette première défense, surtout que le champion Italien frappe sec. Et pourtant, Mike dominera le combat de bout en bout jusqu'à ce que l'arbitre mette fin au calvaire de l'Italien dans le treizième round.
Entre deux combats de maintiens gagnés avant la limite, Mike affronte titre en jeu, David Braxton. Cet Américain n'a connu la défaite qu'à une seule reprise en début de carrière, dans un combat survenu trop tôt face à Duane Thomas. Toutefois, il fît brillamment repartir sa carrière et c'est fort justement qu'il se voit offrir la chance de rencontrer le Jamaïcain.
Ce combat s'avère plus difficile que prévu pour Mike, mais la victoire lui revint lorsque l'Américain fût stoppé sur blessure dans la huitième reprise.
Au bilan, après deux ans de règne, Mike a affronté quatre adversaires, dont deux pour des défenses de titre, avec à la clé quatre victoires avant la limite.
LE COMBAT DE TOUS LES DANGERS :
Miami 23 Août 1986, Championnat WBA des super welters.
Face à Face deux machines. McCallum, le champion invaincu en vingt six combats dont vingt quatre gagnés avant la limite, face à son plus redoutable adversaire, le challenger venant des îles Vierge LE puncheur Julian Jackson invaincu également en vingt neuf combats dont vingt sept remportés par KO.
Le combat a peu de chance d'aller à la limite des quinze rounds ! En effet, tout sera terminé au bout de deux...
La première reprise verra le challenger Jackson comme à son habitude, forcer pour obtenir une victoire éclair ! Le pari fût presque gagné lorsque le champion fît la "chiken dance" et "l'ascenseur" dans le premier round. Comprenant le danger, McCallum va réagir en champion, il va user de toute sa maestria pour renverser la vapeur. Il touche son jeune challenger qui est compté après avoir visité les planches autant sur un coup que sur un mauvais placement. Dès lors le champion ne le lâche plus. L'arbitre aux goûts de certains, arrêtera le combat juste avant la fin du round, de façon un peu prématurée. Même le challenger protestera de façon lucide.
Le champion réalise là son plus bel exploit, il reste invaincu et triomphe du faucon. McCallum confiera des années plus tard qu'il ne connu jamais pire round que celui qui le vît se faire matraquer par Jackon. Il reconnût ne jamais avoir reçu de pareils missiles de sa vie et nous comprenons mieux pourquoi, il n'accorda jamais de revanche à Julian !
Lien du combat en entier :
Mike débarque à Paris en ce début d'automne 1986.
Après un combat d'entretien remporté tranquillement avant la limite, notre Saïd Skouma national sera le prochain challenger du Jamaïcain. Le français est un frappeur, mais le champion se sent fort après avoir terrassé le terrible Jackson.
Même si Mike fût un peu secoué par Saïd, la différence de niveau est trop grande. Au fil des rounds le champion étant sa domination jusqu'à l'arrêt plus que nécessaire lors du neuvième round.
Si McCallum aime à faire ses combats d'entretien au poids d'un moyen naturel, il n'en reste pas moins toujours parfaitement affûté le jour J. C'est donc après un nouveau succès avant la limite lors d'un de ces combats, que Mike se prépare à affronter en l'espace de trois mois, deux dangereux challengers. Ceux sont des transfuges des Welters, les anciens champions Milton "Iceman" McCrory et Donald "the Cobra" Curry !
Le premier à affronter sa majesté Mike est Milton. C'est un pur produit du Kronk Gym de Detroit. Comme tous les poulains d'Emmanuel Steward, McCrory est grand pour sa catégorie, longiligne et frappe dur surtout en droite plongeante. Ce dernier fût champion des Welters et connu sa seule défaite sur un KO terrible des poings du Cobra lors de la réunification totale des Welters.
Le combat entre les deux hommes est une vrai guerre, le champion mène d'une courte tête, son œil droit est quasiment fermé. Le challenger quant à lui est blessé à l'arcade gauche et sa pommette droite est très enflée. Les deux hommes sont fatigués qu'en résonne l'appel de la dixième reprise. Pourtant ce sera la dernière, les deux s'éprouvent mutuellement, mais McCallum a toujours ce débit de coups légendaires, et sur une série d'ultimes droites, il touche et fait tomber sont challenger ! Ce dernier se relèvera bien, mais Joe Cortez l'arbitre, préférera justement arrêter les débats.
Lien du dernier round :
Donald "The Cobra" Curry est donc en ligne de mire. Curry qui fût champion unifié des Welters, à la particularité d'être un vrai gaucher qui boxe en droitier. Il est relativement petit 1m79, plutôt frêle mais son crochet gauche est une arme incroyable de rapidité.
Lien du KO de Curry sur McCrory :
Lors du combat face à Mike, Curry se présenta avec une fiche entachée d'une défaite. Celle-ci survint lors de la perte de sa couronne unifiée face à l'anglais Loyd Honneyghan. Curry dû abandonner suite à une vilaine blessure à l'œil, il restera d’ailleurs sensible aux blessures sur cette partie de son visage.
Le combat commence très bien pour le challenger qui touche durement un McCallum au bord du Knock Down dans ce deuxième round, le champion plie mais ne rompt pas.
Les rounds s'enchaînent et nous voici au début du cinquième. Curry a son œil qui commence à être marqué et enfle... Pourtant c'est bien lui, Curry qui domine le combat. Il est en avance aux pointages des juges. C'est bien normal tant grâce à sa belle boxe, il dérègle McCallum !
Curry est en confiance et continue son travail quand dans ce round, un crochet gauche venu de nulle part vient cueillir le challenger au menton ! De plus, ce dernier sous l'impact du choc, voit l'arrière de son crâne rebondir sur le ring, le KO est parfait !
Lien du dernier round :
Mike McCallum est professionnel depuis six ans et demi. Il est champion depuis trois ans et a disputé huit championnats du monde, tous victorieux, dont sept avant la limite. Malheureusement durant cette période ni Thomas Hearns "champion WBC", ni les Drayton et Hilton pour le "titre IBF" n'oseront affronter Mike dans une réunification.
Il quitte donc cette catégorie fautes d’adversaires à sa mesure en laissant une fiche de trente et un combats, trente et une victoires et vingt huit KO...
Pour nous, c'est certainement l’un des tops de l'histoire de cette catégorie.
Le passage chez les Moyens :
Nous retrouvons Mike McCallum en ce début d'année 1988 dans sa nouvelle catégorie ! C'est ici que les gros combats peuvent être disputés, mais avant de penser aux pluies de dollars, il faut d'abord obtenir un titre mondial dans cette nouvelle division. Même si Mike fait ses combats d'entretiens dans cette division, il est bon de s'acclimater et de prendre de nouveaux repères. Pourtant, ce dernier se voit directement offrir une chance pour le titre WBA des moyens. Le champion qui détient cette ceinture, est un boxeur Africain naturalisé Italien, j'ai nommé Patricio Sumbu Kalmabay.
Le champion, malgré deux défaites aux points face à Thomas et Kalule, est tout sauf un faire valoir. Pour arriver au titre, il dû d'abord se débarrasser du très bon Herol Graham pour le titre EBU des Moyens, puis gagna cette ceinture mondiale face à Iran Barkley !
Le titre sera disputé en Italie, lieu bien connu pour Mike qui y remporta sa première défense de titre des super Welters. Nous sommes en 1988 et les championnats du monde se déroule désormais sur un format de douze rounds suite à l'accident mortel survenu lors d'un combat précédent en quinze...
Le champion est petit 1m77, mais c'est un homme trapu, fort physiquement. Il imposera d'ailleurs une véritable épreuve de force à MCallum durant les douze rounds. Un véritable bras de fer se déroula pour la possession du ring où ni l'un ni l'autre, ne voulu reculer.
Au décompte final, pour cette tentative direct dans cette nouvelle catégorie, Mike McCallum sera déclaré battu ! Il est vrai qu'il n'y avait pas un écart de dix kilomètres entre les deux hommes, mais le champion boxait chez lui et le challenger n'en avait pas suffisamment fait.
Lien des deux derniers rounds :
Ce combat appel une revanche, mais avant cela McCallum affronte trois adversaires pour se remettre en jambes, bilan trois victoires. Nous arrivons donc en date du 10 Mai 1989 pas de combat face à l’Italien.
En effet, le champion en titre s'est vu retirer sa couronne. Il aurait dû affronter son challenger officiel, une de ses anciennes victimes, l'Anglais Graham. Or, il préféra tenter de réunifier sa ceinture avec le champion IBF, la star Américaine Michaël Nunn... Ce combat accouchera d'ailleurs d'une souris. En effet, Klambay se fera prendre à froid par Nunn et sera KO au premier round. Lien du KO :
Nous voici donc à Londres, Mike fait face à Herol Graham en remplacement de Kalumbay, un vrai grand technicien que cet Anglais. Grand, gaucher, souple, mobile et longiligne, il possède les armes idéales pour désarmer un Mike qui n'a jamais boxé un tel adversaire. Le combat est primé par le titre vacant des Moyens version WBA. Il sera disputé, serré et au final aucun des deux hommes ne parvient à se détacher... C'est une décision partagée, les juges donnent un écart très faible et le vainqueur se voit être Mike McCallum ! Ça y est, il remporte cette deuxième couronne acquise de hautes luttes. Herol ne sera malheureusement jamais champion du monde tout en ayant pourtant largement les capacités et le niveau...
Lien des deux derniers rounds :
Le règne :
Un an et demi va s'écoulé avant qu'un combat entre Mike et le nouveau phénomène de la catégorie Toney, ne soit monté. Durant ce laps de temps, il va affronter 6 adversaires et défendra sa couronne trois fois.
Premier challenger à se présenter, un jeune Irlandais du nom de Steve Collins. Ce dernier n'a que 26 ans, et c'est encore un peu vert qu'il est envoyé face au maître. Par la suite l'Irlandais deviendra champion et affrontera bien des hommes de valeur dont : Reggie Johnson, Kalambay, Chris Eubanck deux fois, Nigel Benn également deux fois ainsi que notre Frédéric Sellier « national ». Ce soir de 1989, le challenger est déclaré battu à l'unanimité des juges à Boston.
Deuxième à tenter sa chance face à Mike, le prometteur Anglais Michael Watson. Michael est un tout bon, même si en début de carrière il perdit face au vieux briscard James Cook, il gagna le droit d'affronter le champion suite à une éclatante victoire par KO sur un autre Anglais invaincu, Nigel Benn. Watson est jeune, il a 25 ans et tente sa chance à fond. Mais voilà, le champion est trop fort, la marche est trop haute et Mike inflige un KO dans la 11ème reprise à son valeureux challenger.
Lien du KO :
Le dernier à tenter sa chance est une vieille connaissance puisqu'il s'agit tout simplement de son seul vainqueur, Sumbu Kalambay.
Sumbu connait la recette pour battre Mike et il n'est pas loin de rééditer sa performance du premier combat. Toutefois, McCallum conservera sa ceinture sur une décision partagée.
L’âge mûr :
Nous voici sur la dernière partie de carrière de McCallum. Mike a trente cinq ans quand il affronte le champion IBF des Moyens, l'invaincu Américain, le talentueux "roi fainéant" James Toney cité plus haut.
Ce combat aurait dû être une réunification des deux couronnes des champions, mais la WBA décida encore une fois de destituer son représentant. Toney est champion depuis moins d'un an, il a battu des boxeurs tels que Merqui Sosa, Reggie Johnson et surtout Michael Nunn à qu'il prend le titre en 1991.Lien du KO :
James n'aime pas forcer son talent, il ne s'emploie vraiment que quand il en a envie. Pourtant, il combat ultra régulièrement pour lutter contre des prises de poids difficilement gérables. Il boxe à l'ancienne, prend n'importe quel adversaire. Il est technique, frappe fort et s'est un génie de la défensive qui adore boxer en contre... Lui permettant par la suite de faire une grande carrière !
Le combat malgré la différence d'âge est un festival de technicité. Nous assistons à du grant art. Aucun des adversaires ne semblent se détacher, même si les spécialistes ont vu un léger avantage au jeunot. Au final, un verdict de match nul est prononcé. Nous vous conseillons vraiment d'aller voir le combat !
Match nul, qu'à cela ne tienne, les deux hommes se retrouvent huit mois plus tard. Entre temps Mike aura fait un combat pendant que Toney en livrera trois...
L'affrontement a donc lieu en 1992 et même si nous le trouvons un peu moins flamboyant, ce combat restera d'un très bon niveau. Il marque quand même les prémices « du chant du cygne » pour la carrière de Mike. Pas étonnant non plus, lorsque l'on a plus de trente six ans et huit années de présence au plus haut niveau... Dans ce combat Mike sera dominé plus nettement par James, qui enlève une victoire logique aux points.
Toutefois l'adage qui veut que tout grand champion nous réserve un dernier grand combat se révélera encore une fois vrai.
Le phénix :
23 juillet 1994, à trente sept ans McCallum vient de s'emparer du titre par intérim des Mi Lourd WBC. Ceci lui offre ainsi une troisième couronne dans autant de catégories différentes. Pour cela, il aura vaincu un obscur Randall Yonker par KO au quatrième round.
Certains diront qu'un titre intérim n'est pas un vrai titre, ok qu'à cela ne tienne ! Car en suivant, il affronte pour le titre régulier, le dangereux boxeur Australien Jeff Harding. Harding est un vrai Mi Lourd naturel, alors que Mike est un peu gras dans cette catégorie. L'Australien ne compte à ce jour qu'une défaite et s'est bien fait connaître en Europe pour avoir affronté trois fois le célèbre Dennis Andriess. Sur les trois confrontations Harding en a gagné deux. De plus, Harding est bien connu chez nous, il a battu notre Christophe Tiozzo au physique, et sur un bijou de crochet gauche.
Jeff est fort physiquement, il possède un mental d'acier, un menton solide et c'est un vrai rouleau compresseur. Toutefois, la magie opère et McCallun neutralise, contrôle l'Australien. Il remporte là une de ses plus belles victoires, signe un bel exploit, incroyable !
Dernier acte :
Je reviens sur son dernier vrai championnat du monde. Celui-ci eu lieu en 1995 à Lyon face à Fabrice Tiozzo, un des plus grands boxeurs que la France est connu.
Le jeune Fabrice compte une seul courte défaite face à Virgil Hill deux ans avant ce combat pour la ceinture WBA. La victoire ne fût pas loin, mais un début de combat catastrophique du Français le priva de l'exploit. Tiozzo a les mêmes caractéristiques qu'Harding si ce n'est qu'il est plus fort techniquement et bien plus rapide dans ses coups. Il sera d'ailleurs le seul à faire poser à Mike durant toute sa carrière un gant sur le tapis, l'obligeant du coup à être compté.
Le combat est à sens unique, il n'y a pas de suspens. Le poids des ans se fait sentir et c'est tout naturellement que la décision vient récompenser le challenger en le désignant nouveau champion Mi Lourd WBC.
Un an plus tard, Mike remporte une victoire insignifiante devant un faire valoir. Pourtant à Quarante ans, il dispute le titre intérim des Mi Lourd face au génialissime Roy Jones Junior.
La presse Américaine ne sera pas tendre avec Jones, lui reprochant de ne pas avoir descendu McCallum alors qu’il en avait les moyens, tant il lui était supérieur.
Nous préférons saluer cet état d’esprit de la part de Jones, qui fît preuve ce soir là en n’accablant pas un vieux lion fatigué, d’une incroyable classe !!!
Un dernier combat vint un peu plus ternir la fiche de McCallum. A tout juste quarante et un printemps, il affronte dans un combat presque d’exhibition, une troisième fois James Toney. Belle joute de technicien, bien que tout deux furent bien gras dans cette catégorie des Lourd Légers, victoire de Toney.
Au final Mike McCallum restera comme un fin tacticien et un grand technicien. Sa frappe s'est estompée au fur à mesure des années qui avancées et des catégories franchies. Il ne fût vraiment jamais au bord d'un KO, compté pour la première fois au crépuscule de sa carrière, il aura résisté à tout et à tous.
Nous vous donnons sa fiche : 49v/36ko, 5 défaites toutes aux points et 1 nul. Il fît son entrée dans l’International Boxing Hall of Fame en 2003
P.S : Il fît tous ses combats titre en jeu chez l'adversaire.
- cleming
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https://www.boxingscene.com/michael-nun ... it--150174
Nunn combat ce samedi en kickboxing.
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Mike McCallum
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Bernard Hopkins
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Comment mettre des boxeurs devant Hagler et Monzon, eux qui sont restés invaincus pendant leur règne dans cette catégorie en rencontrant tous ceux qui leur été proposés, alors que d'autres ont connu la défaite, malgré leurs qualités techniques et physiques ?
- vieborg
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Bernard Hopkins peut y prétendre car il en a fait de même avec un règne plus long, avec le record de défense en prime !Ricounet Hagler a écrit : ↑19 juil. 2020, 11:56 Comment mettre des boxeurs devant Hagler et Monzon, eux qui sont restés invaincus pendant leur règne dans cette catégorie en rencontrant tous ceux qui leur été proposés, alors que d'autres ont connu la défaite, malgré leurs qualités techniques et physiques ?
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Je fais un classement juste sur les 30 dernière années.(c'est là ou je suivait la boxe).
Je classe également les combat en mi-lourd. Par exemple je prend en compte la carrière mi lourd de Bernard Hopkins. Je ne met pas certain boxeur, qui ont été champion dans cette catégorie mais qui ont fait la majorité des combat dans la catégorie superieur, comme ROY JONES que je classerais en mi lourd.
bernard hopkins
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Je classe également les combat en mi-lourd. Par exemple je prend en compte la carrière mi lourd de Bernard Hopkins. Je ne met pas certain boxeur, qui ont été champion dans cette catégorie mais qui ont fait la majorité des combat dans la catégorie superieur, comme ROY JONES que je classerais en mi lourd.
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J'ai choisi de classer ces deux boxeurs car ils étaient "indescendables".Ricounet Hagler a écrit : ↑19 juil. 2020, 11:56 Comment mettre des boxeurs devant Hagler et Monzon, eux qui sont restés invaincus pendant leur règne dans cette catégorie en rencontrant tous ceux qui leur été proposés, alors que d'autres ont connu la défaite, malgré leurs qualités techniques et physiques ?
Ni Monzon ni Hagler n'auraient gagné par KO devant ces 2 deux là et je pense même qu'ils auraient perdu aux points
Il suffit de se souvenir de Briscoe, Bouttier voir Tonna pour imaginer un Toney/Monzon
Un Duran plus léger et moins technique que Mac Callum a fait plus que jeu égal contre Hagler pendant 12 rounds.
- vieborg
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Faut que tu classes parmi la liste proposée amigo !U.R.S.S a écrit : ↑19 juil. 2020, 22:26 Je fais un classement juste sur les 30 dernière années.(c'est là ou je suivait la boxe).
Je classe également les combat en mi-lourd. Par exemple je prend en compte la carrière mi lourd de Bernard Hopkins. Je ne met pas certain boxeur, qui ont été champion dans cette catégorie mais qui ont fait la majorité des combat dans la catégorie superieur, comme ROY JONES que je classerais en mi lourd.
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je ne pourrais doc pas faire de classement. désolé...vieborg a écrit : ↑20 juil. 2020, 20:45Faut que tu classes parmi la liste proposée amigo !U.R.S.S a écrit : ↑19 juil. 2020, 22:26 Je fais un classement juste sur les 30 dernière années.(c'est là ou je suivait la boxe).
Je classe également les combat en mi-lourd. Par exemple je prend en compte la carrière mi lourd de Bernard Hopkins. Je ne met pas certain boxeur, qui ont été champion dans cette catégorie mais qui ont fait la majorité des combat dans la catégorie superieur, comme ROY JONES que je classerais en mi lourd.
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okU.R.S.S a écrit : ↑20 juil. 2020, 21:45je ne pourrais doc pas faire de classement. désolé...vieborg a écrit : ↑20 juil. 2020, 20:45Faut que tu classes parmi la liste proposée amigo !U.R.S.S a écrit : ↑19 juil. 2020, 22:26 Je fais un classement juste sur les 30 dernière années.(c'est là ou je suivait la boxe).
Je classe également les combat en mi-lourd. Par exemple je prend en compte la carrière mi lourd de Bernard Hopkins. Je ne met pas certain boxeur, qui ont été champion dans cette catégorie mais qui ont fait la majorité des combat dans la catégorie superieur, comme ROY JONES que je classerais en mi lourd.
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- vieborg
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Tout d'abord merci aux votants et participants à ce classement !
En revanche et comme je le craignais, le déplacement hors de la boxe anglaise en créant une nouvelle rubrique, le nombre de votants fond comme neige au soleil !!!
Il n'y a eu que 7 votants alors que je n'imagine pas que si peu de membres soient en méconnaissance des noms proposés !
1-Marvin Hagler 64 points
2-Carlos Monzon 62 points
Les deux boxeurs se sont tiré la bourre !
3-Mike McCallum 49 points
4-Bernrd Hopkins 47 points
5-Thomas Hearns 46 points
Ces trois là sont dans un mouchoir pour dégager un top 5 bien noté
6-Toney 39 points
Je le trouve bien bas et l'aurais bien vu devant Hearns mais il marque une rupture avec les 4 derniers qui sont très en retrait !
7-Ronald Wright 24 points
8-Terry Norris 22 points
9-Julian Jackson 17 points
10-Michaël Nunn 15 points
En revanche et comme je le craignais, le déplacement hors de la boxe anglaise en créant une nouvelle rubrique, le nombre de votants fond comme neige au soleil !!!
Il n'y a eu que 7 votants alors que je n'imagine pas que si peu de membres soient en méconnaissance des noms proposés !
1-Marvin Hagler 64 points
2-Carlos Monzon 62 points
Les deux boxeurs se sont tiré la bourre !
3-Mike McCallum 49 points
4-Bernrd Hopkins 47 points
5-Thomas Hearns 46 points
Ces trois là sont dans un mouchoir pour dégager un top 5 bien noté
6-Toney 39 points
Je le trouve bien bas et l'aurais bien vu devant Hearns mais il marque une rupture avec les 4 derniers qui sont très en retrait !
7-Ronald Wright 24 points
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9-Julian Jackson 17 points
10-Michaël Nunn 15 points