On peut dire qu’Ahmed El Mousaoui (34-4-1, 8 Kos) n’ a pas choisi la facilité pour son retour sur le ring. Après sa défaite sur décision partagée dans un combat de haut niveau face à David Papot, on pouvait présager d’un adversaire de transition et d’un combat « sécurisé ». Mais c’est mal connaître « AEM ». Le français fera le voyage en Afrique du sud le 18 Mars prochain à Kempton Park pour affronter le natif de la ville Roarke Knapp (15-1-1, 11 Kos) dans la catégorie des Super Welters.
A 32 ans AEM est un homme de challenge et le défi est beau et à enjeu. Une victoire en terre hostile face à un jeune prospect talentueux replacerait évidemment le français sur l’échiquier de sa division, alors qu’une seconde défaite consécutive serait un coup d’arrêt ou entrainerait surement une réflexion sur l’avenir à donner à sa carrière. Mousaoui à l’expérience de son côté, lui qui n’avait pas hésité à faire le déplacement en Australie pour affronter l’ancien champion du monde Jeff Horn (défaite aux points) a les moyens techniques de déstabiliser un adversaire certainement en avantage de puissance.
A 24 ans Roarke Knapp n’est pas à prendre à la légère. Surpris en 2019 par son compatriote Brandon Thysse pour son unique défaite (KO 7), l’espoir Sud africain est depuis invaincu et à montré du caractère en lavant cette défaite lors d’une revanche disputée. Il emporta deux victoires aux points en 2022. Sa dernière apparition remonte à décembre où dans un combat âpre il s’imposa de manière unanime face au rugueux boxeur Dante Jardon. Il montra plusieurs qualités lors de cet affrontement: précision (très peu de déchets dans ses coups) , défense efficace souvent en mouvement, et si il n’est pas un puncheur une droite solide dont il faudra se méfier, enfin bon débit et rapidité de bras. Lui sera face à un nouveau palier dans sa carrière, avec Mousaoui il affronte un boxeur chevronné qui a l’expérience du très haut niveau.
Cette affiche en 10 rounds à tout pour faire un grand combat, à ne pas manquer le 18 mars si diffuseur il y a.